C’est l’histoire d’une maison nomade réalisée par l’artiste Stefan Eberstadt‌ Un appendice perché entre architecture et art, forme et fonction, la Rucksack House se situe à la croisée des chemins, entre un échafaudage temporaire et une sculpture minimale. Aussi nomade qu’un sac à dos (traduction de Rucksack), son concepteur l’a imaginée comme une pièce additionnelle qui puisse être suspendue à une façade. C’est une sculpture qui peut également devenir un logement entièrement fonctionnel‌ De dimensions: 2.50 m X 2.50 m, cette boîte perforée par des fenêtres et des lucarnes, peut être suspendue par des câbles sur la façade d’un bâtiment résidentiel et quand les propriétaires décident de déménager, elle pourra les accompagner pour s’accrocher à la façade de leur nouvel appartement. Cubique, lumineuse, vide de connotation et ouverte sur le besoin de l’utilisateur, l’intérieur offre une atmosphère cosy bien que donnant l’impression de flotter au dessus de l’espace public. Artistique avant tout, elle pose la question des alternatives à l’habitat résidentiel. Cela n’est pas sans rappeler une sorte de cabane perchée dans un arbre, bien que cette fois beaucoup plus technique et structurée. Nomade par excellence, elle ne demande pas beaucoup de temps pour l’installer, si ce n’est la présence d’une grue pendant quelques heures. D’abord, une grue soulève « la maison sac à dos » vers le haut et l’amène en position de sorte que quatre transitoires puissent glisser dans des trous forés dans la façade. Comme un sac à dos, l’ensemble est suspendu à l’aide des câbles en acier qui se trouvent au-dessus du toit du bâtiment existant et sont ancrés dans la façade arrière. Le processus d’accrochage a besoin de seulement quelques heures. La « maison sac à dos » montre comment l’art peut inclure certains besoins sociaux et des questions architecturales. Pour y rentrer, pas forcément besoin de percer les façades, une simple fenêtre suffit‌ Et quand on pose la question à l’artiste : Est-ce que des gens vont acheter ces structures, est-ce que celà pourrait entrer dans nos modes de vie ? Voici sa réponse : “Oui, d’une certaine manière, elle reflète la personnalité de la personne qui y vivrait. Si vous avez envie de changement, alors la Rucksack House est un moyen idéal de le concrétiser. Par ailleurs, elle est un exemple de sculpture artistique dans l’espace public, en même temps qu’une nouvelle pièce clé en main. Dans un monde idéal, cela pourrait faire partie des alternatives possibles, mais l’idée première était surtout d’entamer la réflexion – et en même temps de l’emmener assez loin‌ – sur la manière de vivre les espaces ainsi que la configuration dans laquelle ils peuvent être installés.â€�