Une comédie de Karine DubernetMise en scène par Olivier SolivérèsAvec Karine Dubernet (Nina), Ingrid Mareski (Janis), Constance Carrelet ou Justine Rémy (Edith)Musique de Just 1 GuyDécor de Juliette Azzopardi
L’histoire : Janis et Nina, colocataires et amies depuis bientôt dix ans, voient leurs habitudes bouleversées par l’arrivée de la petite sœur de Nina. Leurs petites vies sans histoires auraient pu continuer leur cours, mais le sort va s’acharner sur nos trois héroïnes et les entraîner dans un tourbillon de catastrophes…
Mon avis : Si voulez rire sans retenue avec, toutefois, quelques petites pointes d’émotion, coure voir Ennemies Potiches n°1. C’est une comédie qui tient vraiment la route tout en s’offrant de superbes dérapages remarquablement contrôlés.En fait, j’ai vu eux pièces en une. La première concerne les trois premiers tableaux. La seconde le quatrième et le cinquième. La première est une comédie de mœurs qui, au-delà d’un humour permanent, laisse joliment filtrer les sentiments. La seconde, en rupture totale, se métamorphose en une irrésistible farce burlesque et cartoonesque.
Pour incarner ces trois filles si parfaitement profilées, il faut savoir tout jouer et être particulièrement en forme physiquement. Cette pièce est très exigeante avec ses comédiennes. Toutes les trois sont impeccables. Karine Dubernet, véritable boule de vitalité, possède tout l’éventail de l’humour, jusqu’à ses silences, habillés par d’irrésistibles mimiques. Ingrid Mareski a bien du talent pour donner vie à cette adorable nunuche qu’est Janis. Et Constance Carrelet joue avec une telle conviction qu’elle apporte à son personnage une totale crédibilité.
Pour légère et survoltée qu’elle soit, cette pièce est riche d’une vraie profondeur humaine. On s’attache très vite à ces trois filles et on les aime. Ce sont trois potiches dont on s’entiche. Si bien que l’on repart du Grand Point Virgule avec une seule envie ; retrouver ces trois jeunes femmes dans de nouvelles aventures…