Nous avons commencé par passer l’après-midi avec une guide pour visiter l’intérieur, avec pour fil conducteur l’innocence ou la culpabilité de Nicolas Fouquet. Et c’est bien plus vivant aux niveaux des échanges que les audio-guides. Pour rappel, Versailles s’inspira fortement de Vaux-Le Vicomte, demeure du surintendant Nicolas Fouquet. La fête inaugurale le 17 août 1661 fut fatale au vicomte. Louis XIV s’irrita du faste et des innovations de cette demeure, au point de prêter crédit aux dires de Colbert, laissant entendre que Nicolas Fouquet s’était servi des deniers publics pour financer les travaux de son château. Disgrâce ! Pour autant le roi n’en perdit pas une miette, invitant Le Vau (jardinier), Le Nôtre (architecte), et Le Brun (peintre) à venir œuvrer pour un petit relais de chasse du côté de Versailles, laissant croupir à vie son ancien ministre dans une geôle.
Et la visite de se ponctuer d’anecdotes sur « Le masque de fer », l’introduction des macarons en France, la légende de Vatel, les mécènes et Jean de Lafontaine. Tout prend vie sous nos yeux et je n’ai pas vu passer le temps.
Place à un cocktail au champagne, puis un dîner aux chandelles dans les dépendances du château. Des vins goûteux, de l’entrée au dessert, un plaisir avec un coup de cœur pour le mi-cuit chocolat/pistache.
Et quand la nuit tombe, les milliers de bougies extérieurs et intérieures nous entraînent dans une ballade des plus mystérieuses. Et avoir accès au premier étage du château à la lueur des chandelles est un moment unique.
Les jardins sur plusieurs niveaux sont bien plus travaillés qu’il n’y paraît au premier coup d’œil. Des bassins « miroirs » au vert profond ou tendre des bosquets, c’est un moment propice à la rêverie. Les écuries sont aussi uniques en leur genre, avec une collection impressionnante de divers carrioles, berlines et carrosses à travers le temps. Un régal !
Mon seul bémol, le feu d’artifice. Je ne sais pas s’il s’agit d’un loupé ou s’il est comme ça tout le temps, mais j’ai été déçue. Moins de 10 minutes, très loin, très bas et pas vraiment de moment magique.
Mais que cela ne vous empêche pas d’y aller, car c’est tout simplement un lieu préservé et unique du passé. Tout au long de l’année, plein d’événements viennent faire revivre les âmes baroque. Et qui sait si vous ne croiserez pas au détour d’une allée, des visiteurs costumés qui ajoutent LA petite touche en plus…
Roseline