2011 : ses cent ans
2012 : le vainqueur des prix littéraires
En librairie, on vend mieux que bien, depuis la distribution des lauriers d’automne français, les romans de Joël Dicker, Jérôme Ferrari, Patrick Deville, Julie Otsuka ou Scholastique Mukasonga. Leurs éditeurs se réjouissent : Bernard de Fallois et L’Age d’homme, Actes Sud, Le Seuil, Phébus, Gallimard. Dans la sagesse de ses 101 ans, Maurice Nadeau ne dit rien. Disons-le à sa place. Qui a publié les premiers ouvrages d’Emmanuelle Pireyre, Prix Médicis ? Maurice Nadeau : Congélations et décongélations et autres traitements appliqués aux circonstances, en 2000, et Mes vêtements ne sont pas des draps de lit, en 2001. Et les premiers ouvrages de Mathieu Riboulet, prix Décembre ? Encore Maurice Nadeau, quatre titres entre Un sentiment océanique en 1996 et Le regard de la source en 2003. Maurice Nadeau est éditeur depuis la fin des années quarante. Sur la durée, il est statistiquement normal qu’il ait été le premier à publier des écrivains alors inconnus et aujourd’hui célébrés. Mais il est au-delà des statistiques. Le goût et la curiosité sont ses guides, beaucoup plus sûrs comme cette saison de prix vient encore de le prouver. Disons-le donc : le gagnant des prix est Maurice Nadeau.