Dans le chaudon d’Angèle: grimoire de confitures - Angèle Garin

Par Melusine1701

Les petites fées, qu’elles soient lectrices comme moi ou non, sont de véritables petites gourmandes. Dans la nature qui les héberge, elles trouvent toutes sortes de bonnes choses. Mais pour les transformer en véritables gourmandises, il faut passer par le chaudron d’Angèle. Elle a le secret pour composer patiemment des potions au nom évocateur et au goût enchanteur. Cet été, vous pourrez vous délecter du “Secret des Nymphes” et sa recette aux pétales de roses, d’une “Caresse champêtre de Vénus” aux saveurs de melon, d’abricot et de verveine ou des “Sucreries et billes de lutin” aux raisins et épices. Peut-être préfèrerez-vous attendre l’hiver et son “Délice des Ménades” à base de vin rouge? Ou peut-être la “Marmelade du Petit Peuple” qui mêle citrouille, canelle et gingembre? Les plus courageux se lanceront dans le “Souffle du dragon”, pomme et café… Cela fait rêver, n’est-ce pas? Et vous n’avez rien vu, car trois plumes, à savoir Gwlady Brasseur, Cécile Guillot et Mathieu Guibé se sont penché sur ces recettes afin de les accompagner de formules oniriques et mystérieuses, inspirées par les ingrédients et leurs propriétés ancestrales :

Ou qui présente la recette sous un jour poétique:

Et pour achever de faire de ce grimoire un véritable objet d’art, les petits personnages qui nous livrent leurs secrets sont illustrés par le crayon fin et sensible de Nathalie Four.

Une petite merveille que cet ouvrage, qui redonne toute sa noblesse à l’art ancestral de la confiture, en faisant des fruits et herbes de saison de véritables dons de la natures comme ils n’auraient jamais dû cesser de l’être. Imprimé sur un beau papier glacé aux motifs de parchemin, on a l’impression de parcourir un véritable petit grimoire illustré et commenté avec grâce et sensibilité.
Pour ce qui est des recettes, j’ai néanmoins un petit regret: elles ne s’adressent pas à la première cuisinière débutante venue. Il faut avoir chez soi de quoi faire un nouet, au moins un moulin et dans l’idéal, un extracteur de jus. Sinon, ça complique quand même un peu les choses. Et surtout, beaucoup de recettes demandent du temps, beaucoup de temps: 4 heures, 6 heures, jusqu’à trois jours. Les plus courtes ne sont pas pour autant les plus simples, puisqu’elles demandent parfois un mélange d’épices que personnellement je n’ai pas dans mon placard et qui demandent donc pas mal d’organisation.

Mais je me suis quand même lancée dans une des plus simples: la compotée de fruits d’Hélios, un mélange de tomate et d’agrume. Et je suis plutôt satisfaite du résultat: la voilà en train de refroidir, sous bonne surveillance…