Critiques Séries : Graceland. Saison 1. Episode 2. Guadalajara Dog.

Graceland // Saison 1. Episode 2. Guadalajara Dog.

A ce moment précis de la première saison de Graceland, nous sommes tout de même face à un joyeux bordel. Cette série a des intrigues c'est sûr, mais on a surtout l'impression de voir une mixture moderne et légère qui tente de ne pas trop se prendre la tête. Ce n'est pas plus mal car au fond cela permet aussi en grande partie de resserrer les liens entre tous les personnages de la série. Graceland n'est pas parfaite, mais elle a ce sens inné de la répartie. Elle sait ce qu'elle veut et la manière dont elle veut nous l'offrir. Par moment j'ai l'impression de voir une nouvelle forme de Burn Notice (en un peu moins cool c'est certain). Graceland se veut aussi sérieuse que fun et l'alliance n'est vraiment pas simpliste. Pourtant, c'est un peu la nouvelle marque de fabrique de USA Network depuis Suits. C'est en tout cas un nouveau genre de séries qu'elle tente de nous offrir afin de nous séduire. Et la grande force de Graceland ce n'est pas vraiment ses intrigues qui n'ont rien d'exceptionnel, mais bel et bien ses personnages. Ils sont tous atypiques et ensemble forment une équipe de choc. Cela revient un peu aux séries de bandes que l'on avait pu voir il y a plusieurs années de ça (L'agence tout risques notamment) mais ici en bien plus moderne.
On le voit notamment au travers du personnage de Mike Warren, le héros de la série. J'aime bien ce personnage car bien qu'il ne soit pas ce que la série fait de plus original, il parvient avant tout à créer une unité. Outre le fait qu'il joue dans une court différente des autres, tout en restant dans l'équipe. En plus de ça, c'est mon personnage préféré. Au delà de ça, on sent que les scénaristes font énormément de zèle dans ce second épisode. Notamment vis à vis des séances de sport de Mike, ou bien quand il fait son lit ou discute bout de jambon avec ses collègues. Tout cela participe certes à créer la cohésion de groupe et un personnage droit et sûr de lui, mais ce n'est pas totalement nécessaire. Du coup, l'affaire de la semaine, bien qu'elle ne soit pas dénué d'intérêt n'est pas totalement réussie. Enfin, ce n'est pas non plus complètement ratée mais j'aurais tellement aimé que les choses soient différentes. Notamment dans la manière d'utiliser les personnages. On a l'impression qu'ils résolvent les cas de manière bien trop simple. Il aurait certainement fallu pimenter un peu les choses.

Finalement, ce second épisode tente de mélanger les genres. Le pilote était une belle mise en place de l'histoire, des personnages et puis créé quelque chose d'un tantinet différent. Si le côté différent de la série est toujours là, notamment par l'association de personnages que l'on n'a pas l'habitude de voir travailler ensemble, je trouve que cela se tasse un peu du côté policier. En elle même, l'action reste assez minimaliste. Ce n'est pas un gros reproche car je ne me suis pas ennuyé. Mais je pense qu'il faut signaler le fait que Graceland n'est pas une excellente série. Qu'elle a encore d'autres choses à nous faire découvrir par la suite. C'est toujours comme cela avec les séries de Jeff Eastin, je suis maintenant plutôt bien rodé après 4 saisons de White Collar (en attendant la cinquième). Et puis de toute façon, "Guadalajara Dog" reste un épisode transitoire à mon humble avis qui doit faire le liant entre ce que l'on a vu dans le premier épisode (notamment le cliffangher) et ce que l'on pourrait voir par la suite. Il nous donne donc un aperçu de la mécanique que la série va emprunté.
Note : 5/10. En bref, sans être totalement dénué d'intérêt, l'épisode joue le jeu de la simplicité (peut être un peu trop par moment). Si le divertissement reste agréable et n'ennui pas le téléspectateur, il faut que cet épisode ne reste qu'une transition vers un mieux.