Derrière ce palmier, se cache, enfin si j’en croit les privilégies qui ont passé son portail, moi nul ne m’y a (encore) invitée, le plus bel hôtel de ma ville, le plus prestigieux, le plus luxueux inauguré il y a peu. Derrière cet arbre, se cache un lieu chargé d’histoire, de souffrances et de douleurs.
Cet hôtel, mon Hôtel Dieu, nouveau palace de ma ville, refuge des indigents transformé en repaire pour stars et hommes d’affaires. Mon Hôtel Dieu, l’hôpital de mon enfance, a accroché dans ma mémoire l’un de mes plus vieux souvenirs. Mon Hôtel Dieu, se résume à une chambre que je n’ai pas pu pénétrer, les enfants y étaient interdits, se résume à une fenêtre par laquelle pour la dernière fois j’ai aperçu mon grand-père. Mon Hôtel Dieu a jamais emprisonne le dernier soupir de mon grand-père, mais qui s’en souvient encore.
Dans l’Hotel Dieu il me faudra un jour aller boire un café, exorciser mon passé, dire adieu à mon premier chagrin, de ceux dont on ne guérit jamais, rendre un ultime hommage aux oublies, à ceux dont nul ne veut plus se souvenir.
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