The bling ring, film de Sofia Coppola

Publié le 16 juin 2013 par Mpbernet

16 juin 2013

Une histoire vraie à l’origine du scenario. Un gang (ring) de jeunes adolescents – un garçon et quatre filles – dans un lycée pour élèves en difficultés, fascinés par la mode et les accessoires de marques, qui s’introduisent dans les demeures des stars d’Hollywood pendant qu’elles sont absentes et se gavent de leurs fringues …

Tout y passe : des sacs Hermès, Vuitton et Chanel, des souliers Louboutin, des vêtements Balmain, des bijoux, des fourrures, des Rolex, des dollars en rouleaux, de la coke, un flingue … tout est flambé aussitôt. Une jeune fille est à l’instigation de ces excursions nocturnes : d’abord, elle se limite à la visite des voitures laissées ouvertes dans lesquelles on chourave des sacs à main ou du liquide, ensuite, on repère sur internet les déplacements des peoples et, à la faveur d’une baie coulissante mal verrouillée, on s’introduit dans l’intime des icônes de la mode qui ne se rendent même pas compte des soustractions qui leur sont imposées.

Ainsi en est-il de la villa de Paris Hilton, visitée plusieurs fois. Bien naturellement, on finira par poisser ces jeunes gens à la vie d’une vacuité sidérante, qui ont pourtant des parents normaux, une vie d’Américains moyens voire aisés...  Il y a deux grands absents dans ce film aux décors parfois somptueux : les parents, et surtout et paradoxalement, le sexe. Ils sont trop jeunes pour s’y intéresser, ce sont encore des enfants en admiration devant des jouets, jouets eux-mêmes symboles du luxe mondialisé et de mauvais goût (pourtant en très grande partie français)9 - et qui rêvent de stylisme, ou de devenir simplement quelqu’un dans ce monde de l’universel clinquant si rapidement démodé..

Un fort joli casting, avec en vedette  Emma Watson, qui a bien grandi depuis son rôle d’Hermione et dégage un charme inquiétant et pervers, et surtout le jeune Israël Broussard, tout dans la rondeurs de ses 16 ans  et son addiction pour les stilettos, tout à fait crédible. La musique, comme toujours dans les films de Sofia Coppola, parfaitement utilisée.

Un film « à tiroirs », mais un peu ennuyeux parfois, parce qu'il ne se passe pas grand chose.

Une dernière interrogation : Paris Hilton chausse-t-elle vraiment du 44 ?