Ce logiciel qui devait être utilisé pour les "besoins opérationnels" de la police et la gendarmerie va-t-il être effacé des tablettes ?
Le très controversé logiciel de police Ardoise (Application de recueil de la documentation opérationnelle et d'informations statistiques sur les enquêtes) dont l'utilisation devait être bientôt généralisée, a été accroché par nombre d'associations luttant contre les discriminations. Du coup, pour se couvrir, MaM en a suspendu l'expérimentation.
Pour mieux cerner la victime ou le présumé auteur des faits, le policier était en effet invité à renseigner, au titre de la rubrique « État de la personne » des données telles que "mineur en fugue", "sans domicile fixe", "personne âgée","handicapé", "permanent syndical", "membre d'une secte", "transsexuel" ou "homosexuel", "personne se livrant à la prostitution", "travesti", "personne atteinte de troubles psychologiques", "usager de stupéfiants" ... et pourquoi pas un jour, "éteigneur de flamme", "blogueur irrespectueux", "soixantehuitard attardé voire gaushiste", "français mécontent de Sarko (non, là ce n'est pas possible, il y en a trop) ...?
Si l'on en croit le Programme d'action 2007pour la direction de la formation de la police nationale (02/2007), un grand nombre de personnes aurait déjà reçu une formation (métamorphique ?) sur l'utilisation de ce logiciel.
Si c'est le cas, l'acronyme Ardoise aura pris tout son sens en laissant une belle note à l'Etat.
Source AFP