Antoinette a quatorze ans et désespère d'entrer dans le monde. Ses parents, nouveaux riches, décident de donner un grand bal pour étaler leur opulence. Mais lorsque Mme Kampf, la mère d'Antoinette, interdit à sa fille d'y assister, l'adolescente sent monter en elle une profonde injustice. Et sa vengeance ne tarde pas à éclater.
Le Bal fait partie de ces petites perles grinçantes et dérangeantes à souhait. Irène Némirovsky y dresse le tableau des tourments de l'enfance, oscillant entre cruauté et tendresse. Le personnage d'Antoinette, rejetée et méprisée par ses parents, accomplit, en un instant seulement, une vengeance aux conséquences désastreuses et se présente en vengeresse d'une enfance mise à mal.
Critique des nouveaux riches de cette époque, ce court roman de 120 pages érige les adultes en parvenus intéressés attachés au superficiel et négligeant l'essentiel. Le ridicule suinte de ces personnages qui jaugent l'autre à l'aune du paraître et c'est avec délectation que le lecteur voit le mécanisme s'enclencher sitôt la vengeance d'Antoinette accomplie.
Un petit régal pour tous, qui existe aussi en collection Biblio Collège chez Hachette.
D'autres avis : Canel, Cynthia, Choco, Mango, etc.
Voici ma lettre N pour le challenge ABC critiques de Babelio.