Eh oui, c'est triste, mais la réalité démographique est là : nous sommes sept gros milliards d'humains sur Terre et non, tout le monde ne pourra pas s'enfiler son steak quotidien comme on le fait dans les pays dits développés sans excéder la capacité de production de notre (encore) jolie planète. Certes, ils sont encore nombreux à mourir de faim. Mais comme il est horrible de se dire que tant que cela persiste, les "ventres pleins" peuvent déguster à volonté de grosses bavettes échalote, il va bien falloir accepter quelques efforts pour rétablir un peu de justice diététique. Du muscle ! Le nerf de la guerre, ce sont les protéines. Les pays développés en mangent trop, surtout d'origine animale. C'est donc là-dessus que nous, privilégiés d'une patrie de la gastronomie, allons devoir progresser. A titre d'exemple, pour produire un kilogramme de viandede boeuf, il faut 10 Kg de fourrage et 100 000 litres d'eau. Il faut environ 100 fois moins d'eau pour produire un kilogramme de soja, cette légumineuse étant souvent la principale alternative aux protéines animales. Plancton food. Mais au chapitre des nouvelles pistes, les espèces faciles à développer sont privilégiées. Parmi elles, les algues. Elles peuvent être brunes comme les arame (qui se mangent sautées) ou wakame (dont on fait les délicieuses petites salades que l'on trouve dans les restaurants japonais), vertes (comme la laitue de mer qui se saupoudre sur les salades), rouges (comme la dulse qui se parsème également avec bonheur sur des crudités) ou encore bleues. Ah les algues bleues... On pourrait presque parler d'or bleu, tant leurs statut de super aliment a fait grimper leur prix. Leur chef de file, la spiruline, coûte environ 100 € le Kg. Super-spiruline ! Oui MAIS : cette microalgue présente un aminogramme parfait, c'est-à-dire qu'elle contient tous les acides aminés essentiels. Elle est riche en vitamines et sa culture ne nécessite qu'une eau propre et des conditions adéquates de luminosité et de brassage. En complément alimentaire, elle permet donc de préserver des apports équilibrés, même lorsque l'on décide de lever le pied sur les escalopes. Et une cuillère d'asticots pour Maman... Mais pourquoi se priver de bêbêtes qui s'agitent alors que l'on pourrait se régaler de délicieux beignets de verts géants, de cigales frites croustillantes à souhaits ou de taboulé de fourmis ! Ça vous écoeure ? Et pourtant, sachez que les insectes font déjà partie de notre alimentation. Ainsi, le shellac ou glaçage duconfiseur, est issu du dentroctone, un petit insecte. La cochenille, connue pour colorer en rouge carmin est extraite... des carapaces de l'insecte du même nom ! Arte a diffusé il n'y a pas si longtemps un numéro de Xenius vantant les mérites des préparations culinaires à base d'insectes. … Et une cuillère de fourmis pour Papa. Ça rappelle V, une série culte des années 80 et pourtant, il se pourrait bien que ce ne soit pas des lézards géants intersidéraux, mais bel et bien Monsieur et Madame Tout-Le-Monde, qui commande dans un avenir proche, un wok de grillon au restau du coin. Ni vu ni connu ^^ Dit comme ça, y'a de quoi être révulsé. Heureusement, l'industrie agroalimentaire a les moyens d'éloigner ces nouveaux aliments de leur aspect d'origine, de manière a les rapprocher de ce que le consommateur connait et apprécie, comme le bon vieux steak haché, de plus en plus fréquemment agrémenté de protéines végétales. Un peu de "top-Quorn" ? D'ailleurs, ce petit tour d'horizon serait bien trop incomplet si l'on ne parlait pas du Quorn, une protéine issue de la culture d'un champignon, dont l'aspect, la texture et le goût rappellent fortment celles de la volaille. Commercialisé en France il y a quelques années, ce mets (que personnellement j'appréciais bien, tant pour son goût que pour ses qualités nutritionnelles) a été retiré de nos rayons, faute de succès. Les Belges continuent, eux à s'en régaler. Espérons que nous retrouverons ce produit bientôt dans nos grandes surfaces, car à choisir, quitte à manger plus écoresponsable, pour être tout à fait franche, je préfère le palet de champignon à l'assiette de lombrics en tagliatelle... Je sais, je suis trop classique.
Eh oui, c'est triste, mais la réalité démographique est là : nous sommes sept gros milliards d'humains sur Terre et non, tout le monde ne pourra pas s'enfiler son steak quotidien comme on le fait dans les pays dits développés sans excéder la capacité de production de notre (encore) jolie planète. Certes, ils sont encore nombreux à mourir de faim. Mais comme il est horrible de se dire que tant que cela persiste, les "ventres pleins" peuvent déguster à volonté de grosses bavettes échalote, il va bien falloir accepter quelques efforts pour rétablir un peu de justice diététique. Du muscle ! Le nerf de la guerre, ce sont les protéines. Les pays développés en mangent trop, surtout d'origine animale. C'est donc là-dessus que nous, privilégiés d'une patrie de la gastronomie, allons devoir progresser. A titre d'exemple, pour produire un kilogramme de viandede boeuf, il faut 10 Kg de fourrage et 100 000 litres d'eau. Il faut environ 100 fois moins d'eau pour produire un kilogramme de soja, cette légumineuse étant souvent la principale alternative aux protéines animales. Plancton food. Mais au chapitre des nouvelles pistes, les espèces faciles à développer sont privilégiées. Parmi elles, les algues. Elles peuvent être brunes comme les arame (qui se mangent sautées) ou wakame (dont on fait les délicieuses petites salades que l'on trouve dans les restaurants japonais), vertes (comme la laitue de mer qui se saupoudre sur les salades), rouges (comme la dulse qui se parsème également avec bonheur sur des crudités) ou encore bleues. Ah les algues bleues... On pourrait presque parler d'or bleu, tant leurs statut de super aliment a fait grimper leur prix. Leur chef de file, la spiruline, coûte environ 100 € le Kg. Super-spiruline ! Oui MAIS : cette microalgue présente un aminogramme parfait, c'est-à-dire qu'elle contient tous les acides aminés essentiels. Elle est riche en vitamines et sa culture ne nécessite qu'une eau propre et des conditions adéquates de luminosité et de brassage. En complément alimentaire, elle permet donc de préserver des apports équilibrés, même lorsque l'on décide de lever le pied sur les escalopes. Et une cuillère d'asticots pour Maman... Mais pourquoi se priver de bêbêtes qui s'agitent alors que l'on pourrait se régaler de délicieux beignets de verts géants, de cigales frites croustillantes à souhaits ou de taboulé de fourmis ! Ça vous écoeure ? Et pourtant, sachez que les insectes font déjà partie de notre alimentation. Ainsi, le shellac ou glaçage duconfiseur, est issu du dentroctone, un petit insecte. La cochenille, connue pour colorer en rouge carmin est extraite... des carapaces de l'insecte du même nom ! Arte a diffusé il n'y a pas si longtemps un numéro de Xenius vantant les mérites des préparations culinaires à base d'insectes. … Et une cuillère de fourmis pour Papa. Ça rappelle V, une série culte des années 80 et pourtant, il se pourrait bien que ce ne soit pas des lézards géants intersidéraux, mais bel et bien Monsieur et Madame Tout-Le-Monde, qui commande dans un avenir proche, un wok de grillon au restau du coin. Ni vu ni connu ^^ Dit comme ça, y'a de quoi être révulsé. Heureusement, l'industrie agroalimentaire a les moyens d'éloigner ces nouveaux aliments de leur aspect d'origine, de manière a les rapprocher de ce que le consommateur connait et apprécie, comme le bon vieux steak haché, de plus en plus fréquemment agrémenté de protéines végétales. Un peu de "top-Quorn" ? D'ailleurs, ce petit tour d'horizon serait bien trop incomplet si l'on ne parlait pas du Quorn, une protéine issue de la culture d'un champignon, dont l'aspect, la texture et le goût rappellent fortment celles de la volaille. Commercialisé en France il y a quelques années, ce mets (que personnellement j'appréciais bien, tant pour son goût que pour ses qualités nutritionnelles) a été retiré de nos rayons, faute de succès. Les Belges continuent, eux à s'en régaler. Espérons que nous retrouverons ce produit bientôt dans nos grandes surfaces, car à choisir, quitte à manger plus écoresponsable, pour être tout à fait franche, je préfère le palet de champignon à l'assiette de lombrics en tagliatelle... Je sais, je suis trop classique.