Chronique Fred Pellerin

Y’a une rumeur qui court, depuis le début du mois. Une rumeur qui dit qu’y'a un gars qu’est venu du nord, pour nous raconter des histoires. Des histoires ? Des histoires.

Oui, les mêmes histoires qu’on se racontait autour du feu ou d’un poêle. Ces mêmes histoires qu’on demandait à nos mères de nous raconter, avant de s’endormir. Ces histoires qui existaient avant qu’on ne s’agglutine devant nos télévisions.

Cette rumeur je l’ai suivie. La première que j’ai prise au sérieux. Elle m’a fait traverser Paris, pour me mener au Théâtre de l’Atelier. Là, la rumeur s’est tue et Fred Pellerin a pris le relais. Avec son accent, qui trahit son pays, ses mots bien à lui et ses personnages, Fred Pellerin nous a préparé une veillée à St Elie-de-Caxton (lieu de ses aventures).

Il nous en raconte la vie, en nous présentant ses habitants et ses figures ; Méo le barbier, entre autre. Et c’est avec délice qu’on l’écoute. On s’octroie une pause humaine et poétique. Mis à part les rires (nombreux), la salle écoute silencieuse.

Pour se préparer, il est parti à la chasse aux mots, avec son filet de racontars et sa besace cousue d’anecdotes, de légendes, de sornettes et d’affaires. Et chaque soir il improvise devant nous et pioche dans ses trouvailles, pour nous raconter son village.

Entouré de sa guitare et son accordéon, il prend tantôt l’un tantôt l’autre pour une détente musicale.

Paraît qu’il n’y a pas meilleure publicité que la rumeur. C’est une rumeur qui me l’a dit, et je vous le chuchote à l’écrit : Fred Pellerin est sur Paris jusqu’au 30 Juin au Théâtre de l’Atelier, à 19h avec De peigne et de misère.