Doomsday, c'est donc un gros plaisir coupable qui assume pleinement son côté bourrin et ses nombreuses influences, part dans tous les sens sans jamais se retourner, et revendique haut et fort son statut de fourre-tout débile et inquiétant. À la tête du film, Rhona Mitra est juste parfaite, jouant idéalement sur l'ambivalence de son personnage, à la fois ultra sexy, ultra masculine, et finalement assez émotive. Dans le royaume underground des punks comme dans les douves de pseudo-chevaliers, cette Eden Sinclair est pleinement à son aise, distribuant les pains comme d'autres la bonne parole, tranchant des têtes comme si c'était la routine. Mais sans ce côté ennuyeusement cool qui fit un temps le succès de personnages surécrits à la John McClane. Doomsday est un film absolument pas recommandable, puisqu'il risque surtout de provoquer le rejet chez une majorité de spectateurs, fans ou pas du genre (mais quel genre ?). On souhaite que Neil Marshall continue à faire ce qui lui passe par la tête : il y a visiblement du très bon sous ce crâne-là.
8/10