Marine Baousson : elle a déjà tout d’une grande

Publié le 14 juin 2013 par Blog Youhumour @youhumour

C’est au Mems, un petit bar au look fifties du Canal Saint Martin qu’on retrouve Marine Baousson. Elle arrive à pieds, les cheveux pas tout à fait secs «  Oui, je sors de ma douche  hein… »

Depuis quelques mois, tout s’enchaîne pour Marine, de la comédie des Trois Bornes où elle crépite tous les mardis soirs, à la scène du Grand Point Virgule où elle assure la première partie de Bérengère Krief toutes les semaines depuis le mois de Janvier, en passant par le one-woman-show d’Olivia Moore qu’elle coécrit, et un projet de websérie pendant le festival d’Avignon. Festival où elle jouera tous les jours à 16h45 à la Porte Saint Michel.

La passion du théâtre, Marine l’a depuis toute petite. «  Je faisais du théâtre en amateur, je sentais que ça se passait bien, mais je ne pensais pas en faire mon métier » Et puis un jour, on lui offre pour son anniversaire des places pour aller voir Anne Roumanoff. Elle réalise alors que ce métier existe pour de vrai, et qu’on peut même en vivre.  Pour elle c’est un véritable déclic ! Elle regarde la cassette vidéo du one-woman-show en boucle et joue le sketch de la boum au spectacle du collège.  Autour d’elle c’est un petit succès, et vêtue d’une robe rouge, elle rejoue le sketch tout l’été dans sa ville.

Quelques années plus tard, l’année de ses quatorze-ans, Marine décide d’envoyer un mail à Anne Roumanoff où elle lui parle de sa passion pour la scène et lui demande des conseils. «  Elle m’a répondu qu’il fallait attendre, perséverer et que ça se ferait ». Alors quand elle a partagé l’affiche avec elle, il y a quelques semaines pour la Carte Blanche de Shirley Souagnon au Dejazet, elle était tout simplement heureuse… un peu comme si un de ses rêves de petite fille en Bretagne s’était réalisé.

Comme sa passion du théâtre ne disparaît pas, elle s’inscrit dans un lycée à 45 km de chez elle pour passer un bac avec spécialité théâtre. Elle prend aussi des cours avec Delphine Simon, membre de la troupe des Seagirls, puis avec Jeanne François. Après le bac, elle part à Rennes dans les amphithéâtres de la fac d’arts du spectacle et sur les planches du conservatoire. Elle y reste deux ans, avant de faire ses valises pour la capitale. A Paris, Elle termine sa licence d’art du spectacle sur les bancs de la Sorbonne et s’inscrit aux cours du café-théâtre Le Bout. Elle y côtoie Yoann Chabaud, Emilie Pfeffer et y croise Gaspard Proust ou Charlotte Gabris.

Aléas du destins, ses premiers cachets, elle les doit à la mise en scène, un métier qu’elle exerce toujours aujourd’hui. Elle met d’abord en scène un collectif de slammeur pour «  Juste Cause » un spectacle contre la xénophobie. Et c’est à cette occasion qu’elle rencontre l’humoriste Candiie qui lui présente Shirley Souagnon, qu’elle mettra ensuite en scène dans «  Sketch-up ».

Mettre en scène les autres c’est bien, mais en 2008, pour l’anniversaire de Candiie, Marine se souvient qu’elle aussi voulait faire rire les gens. Elle écrit alors son premier sketch et quelques mois plus tard, après avoir étoffé son répertoire, elle est enfin prête pour se produire en première partie de Candiie au Comic Hall , puis au Queens of Comedy au théâtre de 10 heures avec Bérengère Krief, Anne Sophie Girard, Christine Berrou, Sonny Chan, Charlotte Gabris, Marie Desroles ou encore Benedicte Flamand. Quand elle parle d’elles, le sourire aux lèvres, elle confie qu’elle se sent faire partie de cette génération d’humoriste… « mais pas que les filles… en fait c’est comme si on était plein de grains de maïs dans la même machine à pop corn, et petit à petit on éclate tous, les uns après les autres »

Le grain de Maïs bio de Marine, souvenir de ses années chez Naturalia, dont elle a fait un sketch, a éclaté lui aussi. Les trois Bornes, où elle joue tous les mercredis soirs sont pleines, elle était finaliste du festival d’humour de Paris, Humour en Capitale en 2012, et a gagné le premier Prix du festival de Montreux la même année. Du coup, elle a laché son job de vendeuse bio en Janvier et a désormais beaucoup plus de temps pour mener à bien ses 1001 projets artistiques.

Chez Youhumour, on les attend de pied ferme !