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L'île des chasseurs d'oiseaux - Peter MAY

Par Wakinasimba

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Actes Sud, 12 novembre 2011, 424 pages

Résumé de l'éditeur :

Marqué par la perte récente de son fils unique, l’inspecteur Fin Macleod, déjà chargé d’élucider un assassinat commis à Edimbourg, est envoyé sur Lewis, son île natale, où il n’est pas retourné depuis dix-huit ans. Un cadavre exécuté selon le même modus operandi que celui d’Edimbourg vient d’y être découvert.

Sur cette île tempétueuse du nord de l’Ecosse, couverte de landes, où l’on se chauffe à la tourbe, pratique encore le sabbat chrétien et parle la langue gaélique, Fin est confronté à son enfance. La victime n’est autre qu’Ange, ennemi tyrannique de sa jeunesse. Marsaili, son premier amour, vit aujourd’hui avec Artair.

Alors que Fin poursuit son enquête, on prépare sur le port l’expédition rituelle qui, chaque année depuis des siècles, conduit une douzaine d’hommes sur An Sgeir, rocher inhospitalier à plusieurs heures de navigation, pour y tuer des oiseaux nicheurs. Lors de son dernier été sur l’île, Fin a participé à ce voyage initiatique, qui s’est dramatiquement terminé.

Que s’est-il passé alors entre ces hommes ? Quel est le secret qui pèse sur eux et resurgit aujourd’hui ?

Mon avis :

Froids profonds, pluies battantes, crachins interminables, que cette île d'Ecosse est belle..... à lire au coin d'un feu de tourbe de cheminée.

J'ai beaucoup aimé l'alternance des points de vue narratifs : chapitres écrits à la personne du "je" où le narrateur raconte son enfance sur l'île - chapitres écrits du point de vue d'un narrateur omniscient racontant les avancées de l'enquête.

Car tout nous est dévoilé par petites touches, l'auteur nous prenant ainsi au piège.

En revanche, j'ai moins aimé la révélation finale, un peu trop caricaturale à mon goût. J'imagine difficilement une telle amnésie.

Que les enfants sont cruels quand ils sont jeunes, mais les aléas de la vie se charge, en général, de les remettre dans le droit chemin. Sauf exception. Et cette exception, dans le roman, est difficile à trouver.

Et je n'ai pas honte de le dire : j'aurai bien aimé goûter un de ces gugas dont il est question, à la chaire si tendre et savoureuse.

En revanche, je n'aimerai pas vivre sur cette île de landes battues par les vents et les pluies. Et comme aurait dit ma grand-mère "Pour y vivre, faut y être née". Ce qui n'est pas mon cas, même si je suis attachée à l'Ecosse par le coeur.

L'image que je retiendrai :

Celle du pneu de tracteur encastré dans la boutique du village, après que les enfants l'ai volé au village voisin pour avoir le plus grand feu de l'île.

Merci M. May pour votre dédicace et votre sourire lors du Quai du polar. Je reviendrai certainement faire un tour sur votre île du finb fond de l'Europe dans laquelle ont parle encore gaëlique.


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