Le lâcher-prise est indispensable si l’on veut réussir à obtenir ce que l’on veut. Se détacher du résultat est essentiel.
Le guide de la création peut paraître déroutant et paradoxal quand on y pense : pour obtenir ce que l’on veut, il faut croire qu’on l’a déjà, y penser fermement et s’en détacher. Bien souvent, quand on veut quelque chose, on s’y attache. Le plus dur n’est pas de créer car chaque individu vit le résultat de ses créations en permanence. Qu’on le veuille ou non, le pouvoir de création est naturel. Chaque individu est un créateur : la différence, c’est que beaucoup ne le savent pas. C’est ce qui s’appelle la création par défaut. Le but du jeu ici est d’apprendre à créer de manière délibérée en sélectionnant uniquement les expériences que vous voulez vivre.
Je pense que c’est la notion la plus difficile, surtout quand on est quelqu’un de motivé et déterminé. Naturellement, on a tendance à s’attacher au résultat.
Début 2012, je commençais fermement à m’ennuyer dans mon ancien travail. Ce qui est formidable avec l’ennui, c’est que le changement arrive de suite après. Il ne peut en être autrement. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’ennui incite au changement. Vous pensez au changement, vous en avez besoin. Alors, l’univers répond à votre requête. La manière dont cela se manifeste est une autre histoire : les évènements se présentent rarement comme vous l’avez imaginé. Ce sont pourtant eux qui vous permettent d’atteindre le but visé.
L’univers n’a pas tardé à répondre à ma requête. De nombreux changements ont commencé à se produire. Faire face au départ d’un collègue et donc recruter de nouvelles recrues, les former. Pour finalement apprendre une semaine ou deux plus tard qu’il revenait… Un client mécontent qui m’a demandé l’impossible. Et la cerise sur le gâteau : faire face à une pénalité de Google début juin remettant en cause tout le travail réalisé depuis des années. Bref, une belle claque dans la gueule !
J’ai travaillé comme un dingue pendant 4 mois : tous les soirs jusqu’à 1h du matin et week-ends. Résultat : overdose. Je sentais que j’avais besoin de repos et c’était urgent. Cela tombait bien car j’avais prévu de partir une semaine en Tunisie le mois d’après avec ma famille.
Problème : comment demander au patron de partir en vacances alors que la situation était critique ?
Je m’étais fixé une date limite dans ma tête. Passé celle-ci, je lâcherais prise car j’estimais que j’avais fait mon maximum, j’avais fait ce que j’avais à faire au mieux de ma connaissance.
Je savais à ce moment-là qu’il ne s’agissait pas d’un simple voyage mais d’un rendez-vous avec mon destin. Je devais faire le choix entre ma famille et ce travail. Je l’ai fait et j’ai décidé d’OSER demander la PERMISSION de partir en vacances. La réponse a été « oui ».
De retour de vacances, d’un commun accord, j’ai décidé de quitter l’entreprise. L’échéance du contrat était pour moi hautement symbolique : il s’agissait du 21 décembre 2012. Il n’y a pas de hasard, cela signifiait la fin d’un cycle. Je savais alors à ce moment-là que j’avais fait le bon choix. L’univers m’a fait un clin d’œil.
Je voulais cependant mettre un point d’honneur à réussir à sortir de la pénalité infligée par Google. Mais cette fois-ci, j’allais le faire avec un regard complètement différent. L’échéance approchait, je décidais alors de tenter un coup de maître. J’ai osé prendre des risques en mettant en place des actions radicales. Je n’avais pas le droit à l’erreur. D’un autre côté, je n’avais rien à perdre.
Résultat : quelques jours avant mon départ, j’ai réussi ! Je pouvais désormais me libérer de cette expérience et passer à autre chose.
Un autre exemple ? Il y a quelques années, j’avais embauché un collègue qui était étranger.
Problème : son visa arrivait à expiration. La sortie du territoire était imminente.
Je me suis alors battu pour lui et j’ai investi beaucoup de mon énergie. Je lui ai donné une « posologie » à respecter avec des pensées et visualisations à faire tous les jours. J’ai moi-même médité sur son cas et demandé à mes proches (ceux qui sont aussi « perchés » que moi) si ils pouvaient en faire de même pour créer un plus grand état de cohérence.
Peu de temps après, je suis parti en vacances à Briançon dans un chalet à la montagne. Un soir, je sentais que j’avais vraiment besoin de repos. Je me suis mis alors à discuter avec un magnétiseur. Il m’a aidé à lâcher-prise. Je me suis senti aussitôt beaucoup mieux !
Résultat :le lendemain, j’ai reçu un coup de fil me disant que tout était désormais ok pour mon collègue. Tous ses papiers étaient désormais en règle pour rester sur le territoire français. Dans ces moments-là, on se dit « c’est con la vie hein ?! » et on en rigole ensuite. Quelle farce cosmique !
Ce choix lui appartenait, c’était son problème. Pas le mien. Une fois que j’en ai pris conscience et que j’ai fait ce qui était en mon pouvoir pour l’aider, il était temps de lâcher prise.
Lâcher prise, c’est renoncer au contrôle : contrôle de soi, des autres et des évènements. Lâcher prise, c’est accepter et accueillir l’inconnu quand il se présente. C’est le plus difficile je pense car notre égo ne veut pas lâcher le contrôle. Il est aussi difficile de changer l’habitude d’utiliser notre mental pour comprendre. Il faut lâcher son mental et arrêter de « raisonner ».
Pour lâcher prise, il faut guérir son enfant intérieur et le faire grandir: prendre contact avec lui et l’aimer pour qu’il devienne un enfant de lumière. Nous avons tous en nous un enfant intérieur, cette petite voix paisible qui nous parle et nous guide : il s’agit de notre intuition.
L’enfant intérieur ne demande qu’à aimer et être aimé. Chacun de nous a vécu des expériences difficiles qui nous ont fait grandir et qui nous ont permis d’être la personne que nous sommes aujourd’hui. Vivre une expérience douloureuse nous fait souffrir. Pour éviter de souffrir, nous essayons de protéger cette partie de nous qui ne cherche qu’à exprimer l’amour. Nous la laissons volontairement de côté pour essayer de panser cette blessure. Nous construisons une carapace et essayons de la blinder. Le problème, c’est que tant que cet enfant intérieur est blessé, il manipule l’adulte et l’empêche d’être soi-même.
Le lâcher-prise est la transition intérieure de la résistance à l’acceptation.
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