- que la municipalité de Saint-Cloud a décidé d’interdire une affiche d’un film, L’inconnu du lac, montrant un baiser entre deux hommes. Précisons qu’il s’agit d’un dessin au feutre ou d’une vague peinture à l’huile ou à l’eau. Ils n’ont pas de pauvres, à Saint-Cloud ? Quelques personnes handicapées ayant besoin d’aide à domicile ? Quelques personnes très âgées qui ne refuseraient pas de la compagnie ou une gentille assistance ? Au pire, qu’ils aillent chercher dans les villes alentour, si vraiment, vraiment, vraiment, ils n’ont rien à faire de mieux que de nous gonfler avec une affiche qu’il est tout à fait possible de ne pas accrocher chez soi si on n’a pas envie, voire même de ne pas regarder dans la rue si on détourne les yeux. Oui, je sais, les enfants, les yeux des enfants, les yeux des uns et des autres, que montrer, qu’interdire ? Non, mais là, non, mais oh ! Voilà encore une jolie histoire qui m’a donné envie de pfffer !
- que la future mouture de la loi sur l’égalité femmes-hommes prévoit d’alourdir les sanctions financières pour les partis politiques qui ne respectent pas la parité femmes-hommes sur leurs listes électorales. Quand les choses ne sont pas admises, comprises, ancrées, la main dans le porte-monnaie semble être la seule arme. Pour l’UMP, qui est déjà le parti le plus pénalisé depuis 2007, présentant moins de 30 % de femmes, ça va piquer ! La facturette pourrait donc passer de quatre à huit millions d’euros par an. Cela nous épargnera-t-il l’abus d’affiches électorales ou engageront-ils des femmes, contraints et forcés ? Un jour, l’égalité sera-t-elle de fait et non de droit, logique et même pas soumise à réflexions ? Voilà encore une jolie histoire qui m’a donné envie de pfffer !
- que le chef de l’agence d’espionnage américaine, la NSA, qu’on évoquait il y a quelques jours, a défendu les programmes de surveillance des communications révélés par un ex-consultant, assurant qu’ils avaient permis de déjouer des dizaines d’actes terroristes. Ah bon bah alors, si c’est pour notre bien, notre sécurité, qu’ils écoutent tout ! Ou alors, on certifie, on soussigné nous-mêmes, qu’on n’a pas envie de faire exploser qui que ce soit, quoi que ce soit, et pour ma part j’affirme de ne pas être foutu de fabriquer une bombe et que si je dois prendre du temps pour concocter quelque chose, je vais plutôt m’atteler à préparer une bonne mousse au chocolat. On signe et on leur demande de nous lâcher la grappe ? Voilà encore une jolie histoire qui m’a donné envie de pfffer !
vendredi 14 juin 2013