Un jour j’ai écrit un article. C’était un jour comme un autre, un article parmi d’autres, la critique d’un livre qui me tenait à cœur, au sujet et à son traitement qui me posaient problème(s), dont dès les premières lignes je vous faisais part, m’obligeaient au plus grand respect, à la plus grande circonspection.
C’était un thème délicat, dont je ne veux reparler ici de peur de réouvrir un inutile débat, dont l’auteur était victime, une maladie dont la presse et non des moindres le dit guérit.
Admettons. Admettons puisque là n’est pas le sujet du présent article, seulement son introduction.
Je n’avais pas l’impression de juger, que mes mots, que j’avais si longuement pesés, puissent heurter. Et après relecture(s), il en va toujours de même. Mon article a plu à l’équipe d’Hellocoton et c’est retrouvé en UNE catégorie culture, catégorie qui n’attire pas les foules ni de nombreuses visites. Vous imaginez donc ma surprise lorsque le soir venu je m’en suis allé consulté mes statiques, et que j’ai constaté qu’elles avaient explosé leur plafond … sur Facebook … où je n’ai qu’une vingtaine de followers …
Plus de 350 clics en quelques heures, un vingtaine de followers, cherchez l’erreur, comprenez ma stupéfaction.
Et soudain j’ai eu l’idée de taper le nom de l’auteur. Sur sa page j’y ai découvert mon article, et des levées de boucliers frôlant l’insulte, des paroles colériques, des jugements intempestifs, tout ce que je m’étais efforcé à éviter.
La polémique s’était installée, et au fil des commentaires m’oubliait. L’angoisse elle avait pris place en moi, et des jours durant ne m’a pas quittée. Nulle intervention de l’auteur, nulle modération. Il avait livré mon post à ses lecteurs, et je l’imaginais suivre la controverse derrière son écran. Cette image me glaçait le sang, et j’étais taraudée par l’idée d’avoir pu le blesser lui ou ses lecteurs atteints de la même maladie.
Et puis j’ai eu des témoignages de parents, qui m’ont fait part de leur souffrance face à cette maladie, de leur ressenti face à ce livres et leurs propres interrogations. Je les en remercie, ainsi que de leurs conseils de lectures, conseils que j’ai suivi, pour approfondir mes connaissances.
Alors certes, il en va de même pour l’auteur du récit dont il était question, je sais plus que jamais je on nous sommes responsables de tout mot prononcé ou écrit, que lorsque l’on est entendu ou lu je on nous encouru le risque d’être mal entendu, interprété jugé, qu’aucun acte même anodin n’est pas sans conséquence, sans oublier toutefois qu’il n’y a qu’un pas entre pondération et (auto)censure, mais que le plus important est de pouvoir se regarder dans un miroir sans de honte détourner le regard.
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