C'est un article paru dans les Echos à l'occasion de la parution de l'enquête menée par TNS Media Intelligence sur l'évolution entre 2004 et 2008 du comportement des Français en matière de consommation responsable .
L'article, titré "La consommation responsable marque le pas" rend peut être compte de façon inexacte du contenu de l'article.
Car on n'y apprend pas tant que les Français se résigneraient à consommer de façon plus responsable, mais plutôt:
- que seulement 41% de ceux-ci contre 61% en 2004 font encore confiance aux grandes entreprises pour lutter efficacement pour "une planète plus responsable".
- que ce scepticisme va croissant chez les cadres et professions supérieures
- que en gros et comme le souligne dans l'article le président d'EuroRSCG360 "plus on est dans le système moins on est dupe et moins on fait confiance".
De plus les Français estimeraient dans leur grande majorité, que les informations fournies par les entreprises concernant leurs produits et engagements sont insuffisantes, tant en qualité qu'en quantité.
Au final, les Français en arriveraient à la conclusion (si juste ?) que la consommation responsable passe avant tout par la réduction (forcée ou assumée) de leur propre consommation.
On en arrive donc au paradoxe suivant:
D'un côté les Français font de moins en moins confiance en la volonté des entreprises à agir sur les problématiques environnementales et sociales.
D'un autre côté, les outils et stratégies de communication mis en œuvre par ces mêmes entreprises ont montré une efficacité certaine à développer une consommation de masse...
On pourrait alors envisager d'utiliser ces mêmes outils (ce qui ne serait bien sûr qu'une solution très partielle au vu des problèmes qui nous attendent) pour développer une prise de conscience croissante des citoyens aux grands enjeux environnementaux et à la mise en œuvre de solutions simples et adaptées.
Mais alors, qui doit les mettre en œuvre ?
Les ONG ?
L'État ?
Les entreprises ?