6.30… j’entends l’appel de détresse de mon fils. Pffff, une demi-heure avant que le réveil ne sonne. Marche mode Zombie pour le récupérer. Je le transporte jusqu’à mon lit pour dormir 25 minutes de plus. Lui il n’est pas d’accord, il me traine jusqu’au salon pour regarder des dessins animés. Je cède, l’appel de la couette est trop fort, même pour 20 minutes.
Dix minutes plus tard, je sens une petite main potelée attraper la mienne et tirer de toutes ses forces. J’ouvre péniblement une paupière et je vois mon fils qui essaie de me sortir du lit. Je marmonne « non… encore 5 minutes s’il te plait ».
C’est là que le générique des Octonautes résonne dans le salon. Sauvée, 10 minutes de tranquillité. Yeaaah….le réveil sonne, je tire la couette sur ma tête et je sens la petite main potelée revenir me tirer du lit. Cette fois-ci il faut bien que je me prépare.
45 minutes et une session de chatouilles, de courses d’obstacles et de crise de larmes plus tard ; je pousse la poussette d’un pied dans les escaliers (y a que 3 marches) et j’attrape mon fils qui se sauve en courant de l’autre. Incapable de l’installer dans sa poussette, je pause les clés, dégaine une banane pour le calmer et file enfin à travers les collines de West Hampstead. En mode descente, je cours toujours :
1. Parceque ça fait rire mon fils
2. Parceque ça me fait gagner 5 minutes
3. Parceque j’ai plus les sous pour aller à la gym
Arrivée à la crèche, la question qui me turlupine c’est toujours: bon c’est quoi le menu du jour - larmes, indifférence ou « vas-t’en maman ». Ce matin c’est la grosse crise de larmes.
Tout pleine de culpabilité maternelle ; je plie la poussette, j’essaie désespérément de la rentrer dans l’espace prévu à cet effet et pousse la porte de toute mes forces tout en tirant le verrou pour ne pas avoir à laisser ma poussette dehors (le temps londonien est en général capricieux).
Je fonce jusqu’à la porte, tourne la poignée …qui reste dans ma main. Je regarde discrètement à droite, à gauche – personne. Je remets discrètement la poignée dans la porte et file au boulot.
Flash forward jusque 6 heures du soir. J’arrive en courant – à la bourre comme d’hab’. Il y a une note scotchée sur la porte: la poignée est cassée, faut utiliser l’autre porte – oups ! Mon fils, perché sur un scooter rouge est prêt à me foncer dessus à tout allure.Y a plus que la fille de la directrice et les puéricultrices. J’ai droit à un rapport vitesse grand V (la crèche ferme à 6.00…) Mon fils et moi on prend la porte. Pas le temps de le mettre dans la poussette, il la poussée en courant dans la rue. Je l’attrape par le col pour l’installer. Il se débat, n’ayant pas de banane dans mon sac, pas moyen de le leurrer pour l’attacher. Je lui file sa tétine (effet immediat, c’est comme si je retirai ses batteries) ! Une demi heure plus tard après une petite séance de marche athlétique sur les collines de west hamsptead ; je pousse la porte métallique du jardinJe détache mon fils, porte la poussette sur le porche de la porte et cherche mes clés. Du coin de l’œil je le vois essayer d’ouvrir la porte du jardin. Je cours donc le récupérer tout en fouillant mon sac furieusement à la recherche de mes clés. Rien…
Et là LE flash back… Je les ai posées sur la poussette ce matin quand mon fils piquait sa crise. Oh nooooooooon. Il est 18.30, mon fils a faim, il est fatigué et, et… :’( Je retourne fiévreusement vers ma poussette, déplie le haut vent et là… Oh oh oh miracle, les clés sont toujours là. Course du matin, pliée, fourrée dans le placard à poussette de la crèche, course du soir et pourtant,pourtant… elle sont bien là [soupir de soulagement].
Allez c’est pas tout ça mais c’est l’heure du bain, et puis faut faire le souper et mettre au lit mon petit bout… C’est long les journées de maman!