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Dossier : les montres hi-tech, notre sélection

Publié le 13 juin 2013 par Brokenbird @JournalDuGeek

« À quoi ça sert une montre ? Sérieux, t’as l’heure partout, puis moi quand je veux savoir l’heure, je regarde sur mon téléphone. Franchement à part faire joli ça ne sert à rien. »

Toute personne voulant s’acheter ou ayant acheté une montre risque d’entendre ce genre de propos. Il y a pourtant deux bonnes raisons à vouloir une montre aujourd’hui.

Primo, les smartphones. Effectivement ils donnent l’heure, comme un Nokia 5110 la donnait. Mais les smartphones ne donnent pas uniquement l’heure : on veut savoir l’heure, on sort son téléphone, on regarde l’heure, on voit qu’on a 17 tweets, 7 mails, 17 notifications Facebook, 3 alertes infos, un SMS, 12 notifications diverses, et une mise à jour à faire, on commence à zieuter son tel et à faire le tri dans ce qu’on veut lire immédiatement, on oublie l’heure. On range le mobile, et on le ressortira quelques minutes plus tard pour le même manège.
Secondo, le côté fashion. Une montre, ça habille un bras. Ça souligne un look, et c’est souvent sympa à regarder.

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Les montres existent depuis le 16ème siècle. Le principe d’une montre est simple : une montre est un outil mesurant le temps que l’on peut emporter avec soi. Une vidéo mise en ligne par Hamilton explique le principe : il s’agit de faire tourner un système d’engrenage selon un rythme d’oscillation constant. Pour faire bouger ces pièces, il faut de l’énergie. Cette énergie c’est nous qui la donnons en tournant un remontoir qui va contracter un ressort. Lorsque le ressort se décontracte, il permet une oscillation qui entraîne la rotation du mécanisme d’engrenage. Par la suite, diverses techniques furent utilisées pour s’abstenir du remontage jusqu’à l’arrivée d’une petite masse (un demi-cercle de métal) tournant sur elle même. Ainsi, le mouvement du poignet recharge de la montre : c’est la fameuse montre automatique.

Le problème : qui dit mécanique dit jeu entre les pièces et travail des matériaux. Et la fréquence d’un élément mécanique tel qu’un ressort peut varier (le matériau travail) et cela entraîne des micros ratés qui se soldent par une précision relative (allant jusqu’à + ou – 30 secondes par semaine pour les montres automatiques à 15$). Plus le mouvement mécanique sera de qualité, moins les pertes seront importantes.

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L’horlogerie ne s’est pas arrêtée à donner le temps. Les montres ont aussi eu droit à leur « Smartphone motiv ». Ainsi, l’heure ne suffisait plus, et des manufactures horlogères cherchèrent des moyens toujours mécaniques d’ajouter d’autres fonctions. Aujourd’hui, une des montres les plus complexes en terme de mouvement est la IWC Grande Complication qui permet d’avoir un calendrier perpétuel, un chronographe et la répétition des minutes c’est-à-dire qu’à la demande, la montre émettra une série de sons indiquant l’heure et les minutes passées le tout de manière totalement mécanique pour la modeste somme de 210 000€. Daniel Roth a réussi à produire un système d’alarme jouant une vraie partition musicale en plus d’un calendrier perpétuel dans une montre uniquement mécanique à remontage automatique vendue 1 million d’euros!

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Bref, tout ça c’est bien sympa, mais quel rapport avec le JDG ? Quel rapport avec la High Tech ?

On y vient, et vous allez voir qu’une des grandes révolutions horlogères vient d’un minéral qu’on nomme le quartz. Le quartz a une particularité intéressante : il se déforme sous l’impulsion électrique et émet une impulsion électrique lorsqu’on lui applique une contrainte mécanique. Cet effet appelé piézoélectrique (et piézoélectrique inversé) a été découvert par Pierre et Marie Curie. En fait, il a été découvert bien avant, mais ce sont les Curie qui réussirent à démontrer ce principe de déformation. Du coup, le principe d’un renouveau horloger était à portée de mains. Il « suffisait » qu’une pile applique une impulsion électrique à un morceau de quartz taillé de façon particulière pour que celui-ci se déforme à fréquence définie et régulière entrainant le mécanisme de la montre. Double effet Kiss Kool : le quartz n’est pas mécanique et il n’y a donc aucune perte due à un éventuel jeu comme cela peut être le cas avec un ressort. Ainsi, en plus d’être abordable et simple d’utilisation, le quartz permet aussi une mesure plus précise du temps. En fait, les montres automatiques sont comme un jeu vidéo hardcore nécessitant connaissance, maitrise et dextérité pour être fini. Et le quartz, c’est le cheat code. Mais un gros cheat code hein!

Mais en 1880, date de découverte des Curie, il se pose un problème de taille : la taille justement de l’alimentation permettant au quartz de fonctionner est gigantesque. Ainsi, il faudra attendre 1969 soit presque 100 ans plus tard et l’acharnement de la marque Seiko pour que le 25 décembre 1969 la première montre à quartz portable voie le jour grâce à la miniaturisation de la pile d’alimentation. 6 ans plus tard, Seiko récidivera en créant la première montre digitale à quartz.

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C’est pour ça qu’aujourd’hui, beaucoup de « puristes » considère le quartz comme un mouvement bas de gamme, une sorte de Pay To Win de l’horlogerie. Sauf que pour le coup, le quartz est peu cher. Alors, imaginez ce qu’ils pensent des montres à quartz digitales…

Mais parfois, ce que pensent les puristes, on s’en fout complètement. Car ne pas explorer une technologie, car on l’estime trop simple, c’est ridicule. D’autant que la pression que s’était mise la firme Seiko n’ait rien de facile à supporter pour l’équipe d’ingénieurs chargés du projet.

Mais l’énergie est un problème non négligeable, et c’est ce qui a constitué le deuxième grand axe de recherche après la découverte du système de montre à quartz.

C’est là qu’on entre dans l’univers High Tech. Le quartz a permis de nombreuses choses intéressantes, mais surtout le développement de technique de conservation de l’énergie.

Les Mouvements hybrides ont ainsi vu le jour, et Seiko a une fois de plus frappé un grand coup, assez récemment d’ailleurs, on mélangeant mouvement mécanique et mouvement à quartz. Ainsi, le quartz permet de garder une bonne précision, et le mouvement mécanique (donc de recharge par mouvement du poignet) permet de recharger un accumulateur. Imaginez donc recharger votre smartphone à la force du poignet, sûr que certains n’auraient plus jamais de problèmes d’autonomie. Ce mouvement avait besoin d’un petit nom sympa et la firme l’appela KINETIC.

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Citizen, autre marque intéressante, a développé quant à elle un autre système dont le principe de fonctionnement ressemble à celui de Seiko : le mouvement ECO-Drive. Ici, le cadran peut convertir n’importe quelle source de lumière en énergie. Cette énergie est stockée dans un accu qui fait fonctionnement le mouvement quartz. Contrairement à Seiko, le nombre de pièces mécanique est très réduit. Ce qui en fait un mouvement moins complexe, moins « noble», mais plus accessible financièrement.

Bref, l’énergie n’étant plus un souci, la précision et le coût du mouvement non plus, il reste la volonté de changement. Une montre c’est sympa, mais une montre différente c’est mieux. C’est ainsi que plusieurs marques ont vu le jour. L’une d’entre elles est très connue : c’est Tokyo Flash. Ici, l’idée est de proposer des méthodes de lectures différentes à base de LED. Lire l’heure c’est cool, jouer à lire l’heure encore plus, sauf à 6H du mat, la tête explosée et les yeux encore collants. Donc Tokyo Flash disais-je, propose une gamme assez riche de montres amusantes, financièrement accessibles pour changer de style, dont voici un exemple et sur laquelle nous reviendrons plus loin dans l’article. (vous aurez le déchiffrage du code à la fin de l’article, dans le TOP 10, car il n’y a aucune erreur, cette montre indique bien six heures et trente-cinq minutes).

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L’heure exacte! Non contents d’avoir l’heure, nous avons tendance à désirer l’heure exactement exacte dans sa plus grande exactitude à tout instant. En fait ce n’est pas totalement vrai. Dans l’absolu, qu’il soit 13:43:47s ou un instant entre 13:00 et 13:05 ne change rien pour nous.

Nous avons parlé plus haut de précision. Or, c’est la précision de la mesure du temps que l’on désire et non forcément l’exactitude.
Encore une fois, on se fiche de savoir qu’il est 13:43:47s ou environ 13:45 tant que ce qu’affiche la montre est juste (qu’il ne soit pas 14:00 lorsque la montre affiche 13:45).

Les mouvements, mécaniques ou quartz digitaux prennent toujours un peu de retard ou d’avance. Cumulés, ces décalages faussent l’heure sur le long terme. L’idéal serait d’avoir une montre qui se met à jour seule. C’est ainsi que la synchronisation à l’horloge atomique est née.

Une horloge atomique, ce n’est pas une horloge fabriquée à Fukushima, ce n’est pas non plus une horloge avec une plastique de rêve. Non, une horloge atomique c’est une horloge qui utilise la pérennité et l’immuabilité de la fréquence du rayonnement électromagnétique émis par un électron lors du passage d’un niveau d’énergie à un autre, pour assurer l’exactitude et la stabilité du signal oscillant qu’elle produit. Un de leurs principaux usages est le maintien du Temps atomique international (TAI) et la distribution du Temps universel coordonné (UTC) qui sont les échelles de temps de référence.

Haha! Qu’est-ce que c’est sympa le copier/coller pour briller dans un article. Surtout quand la source est Wikipédia (avec confirmation sur le site de recherche du CNRS tout de même).

Compte tenu de la taille de l’objet, du coût élevé de développement et de la quantité d’énergie demandée, l’idée d’une montre atomique a été mise de côté (enfin, une société spécialisée dans les complications et la mécanique horlogère travaille dessus) pour créer une montre se synchronisant sur une horloge atomique. C’est comme si vous aviez un test non préparé, car trop difficile à apprendre et que vous copiez sur le voisin, mais avec de meilleurs résultats tout de même.

En 1991, la marque Junghans va développer la première montre radio pilotée. En 1995, Casio va développer une montre de ce type dont le résultat est une approximation d’une seconde par 100000 années. Mais l’entreprise japonaise ne s’est pas arrêtée là et a su exploiter une branche intéressante pour nous, fans de techno : les montres multifonctions.

Si Seiko a réussi à chasser sur les terres des grands noms de l’horlogerie abonnés aux Pionçons de Genève, grâce à une recherche proche de l’idée de la grande horlogerie et au développement de véritables innovations horlogères (comme le mouvement Springdrive), d’autres marques ont préféré s’orienter vers la high tech. Encore une fois, pourquoi se contenter de ne donner le temps lorsque l’on peut faire plus? Casio s’est fait un nom dans le domaine en s’éloignant de l’horlogerie. La firme a préféré utiliser des bienfaits du quartz et des avancées en matière de consommation d’énergie pour proposer des garde-temps plus utiles et plus complets. Ainsi, la marque a créé des montres ultras performantes, comme les modèles Pro Treck permettant la mesure d’altitude, de la pression atmosphérique et du dénivelé, l’intégration d’une boussole ou encore la mesure de la pression artérielle. Par la suite, Casio va développer une véritable montre GPS (1999), et sortir une montre lecteur MP3 et une montre avec caméra intégrée la même année (2000).

Aujourd’hui Casio propose donc des montres abordables à rechargement solaire capables de mesurer et délivrer de nombreuses informations, tout en étant toujours à l’heure. Et si ce paragraphe ressemble à s’y éprendre à un poste publirédactionnel envers Casio, sachez qu’au combien j’aurais aimé qu’ils me fournissent une jolie GW-A1000 pour ça, mais que malheureusement pour votre serviteur-rédacteur, cela n’est pas le cas.

Pourquoi de tels éloges alors ?

Pour plusieurs raisons :

- La première est la volonté de la marque de démocratiser ses technologies au plus grand nombre. Nous savons tous que le progrès implique de la recherche. Cette recherche a un coût conséquent puisqu’elle ne rapporte rien pendant sa phase. Ensuite il y’a le développement. Ce développement peut s’orienter soit vers la vente confidentielle, cette dernière étant la plupart du temps assimilée à des tarifs élevés, soit vers la vente de masse, qui malheureusement et surtout aujourd’hui signifie production à bas coûts. Casio est une marque qui a toujours proposé sa technologie et ses produits à des tarifs accessibles au plus grand nombre tout en gardant un niveau de qualité remarquable.

- La seconde raison est plus subjective puisqu’elle fait revenir en 1997, quand ceux qui sont nés dans les années 80 rêvaient de cette montre télécommande et calculatrice là :

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Sommaire du dossier :


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