Delphine est plutôt terre à terre
Elle aime gratouiller, farfouiller
Elle n’a plus de jardin et désespère
Derrière la vitre, reste scotchée
Elle se contente de jardinières
Qu’elle bichonne tendrement
Aux géraniums parés d’abeilles
Se mêlent gais bourdonnements
Alors se réveille sa passion florale
On la voit dans la rue, petite mémère
Blablatant alerte de vasque en vasque
Chantant des hymnes aux primevères
On la croise dans les parcs arborés
Ou encore aux abords des rivières
Cueillant quelques fleurs dorées
S’endormant parfois sous un chêne
Puis elle rentre parfumée de senteurs
Les bras chargés d’un beau bouquet
Qu’elle s’empresse de mettre en valeur
Sur la table du salon, l’âme revigorée.