Comptabilité lexicale au Conseil Famille et Société

Publié le 13 juin 2013 par Tchekfou @Vivien_hoch

Tribune libre de Jean Dùma 

 
 

Dans la foulée de l’excellent article de l’abbé Laguérie sur le délire du Conseil Famille et Société de la CEF demandant une « poursuite du dialogue » sur le mariage,  je note que :

  • la charité n’apparaît qu’une seule fois, vers la fin, comme un rappel de vieux principes des « origines »
  • le terme « amour » n’existe que dans deux circonstances :
    • pour désigner l’amour de Dieu et des hommes,
    • pour désigner l’amour humain dans son sens sexuel.
  • la nature, quant à elle, n’apparaît jamais…

Ainsi, l’amour (ou la charité) humain, reflet et élan de celui de Dieu, semble inexistant au quotidien en dehors d’une relation sexuelle. Ce fondement de notre origine, de notre être et de notre devenir, cette essence de la révélation chrétienne semble donc soit purement divin, soit sexuel.

Ainsi aussi, nulle analyse sur ce qui fait qu’un mariage est homosexuel : sans chercher le glauque et le technique, un simple rappel des faits, des gestes et des mœurs et leur insertion dans le schéma de la Création et de la nature aurait juste pu valoir le coup. Faut-il ici rappeler les choses dans leur brutalité et leur vérité ?

Pâle palliatif trouvé par les pontes de ce « Conseil Famille et Société » pour parquer les homosexuels, l’ »amitié » autour de laquelle on tourne comme on donne à ronger un os à un chien affamé. Par cet artifice creux, on semble refuser l’amour possible des homosexuels (parce que don mutuel plus ou moins dédié, en dehors de toute validation de cette sexualité, et en dehors de toute identification globale par cette même sexualité), comme on admettrait que l’amour d’un célibataire pour ses frères serait impossible…

Or, l’amour reste multiforme, protéiforme. Sexuel pour les époux, sur la base d’un continuum dans le cosmos et la nature. Industriel pour l’entrepreneur plein d’idées. Artistique pour le sensible aux courants et aux sentiments. Viril comme les carrés de marins que j’ai connu. A thé ou réunionites pour les autres… Et le tout dans l’intimité des consciences, et dans le pot commun de l’amour universel de Dieu et des hommes, selon l’Unique Commandement… Bref, un seul amour sous de multiples apparences selon la sagesse infiniment variée de Dieu.

Quant à la conclusion, en promouvant le « vivre ensemble » bien gaucho-maçonnique, les sbires de la CEF jouent encore les collaborateurs d’un régime malsain. Fort heureusement, il faudra bien  rendre des comptes sur cette participation au mensonge mondain.

Enfin, en affirmant que ‘Notre parole la plus convaincante prend avant toute chose la forme d’un engagement et d’un service », ils se placent dans une vision existentialiste et utilitariste de la vocation chrétienne, à l’opposé de l’amour gratuit du serviteur inutile à la Sainte Thérèse…

Le pape lui-même le dit : les fumées sont à l’intérieur, les lobbys aussi. Et le Conseil famille et société en semble un bon indicateur…

Orate Fratres !