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Comité anti-fasciste : de quel côté est la haine ?

Publié le 13 juin 2013 par Tchekfou @Vivien_hoch

A Montpellier, un veilleur a filmé pendant plus de cinq minutes les insultes proférées par le comité anti-fasciste, lors d’une manifestation de veilleurs, le 11 juin dernier. « Curés pédophiles », « arrièrés », le majeur levé, les bras d’honneur, ils cherchaient l’altercation, mais ne l’ont pas trouvé. Un double échec, parce qu’ils font l’aveu dans le même temps de leur bêtise et de leur haine.

L’épisode des veilleurs aura été une fresque hugolienne, la métaphore insolite de deux visions de la civilisation qui s’affrontent. Moins spectaculaires que les grandes manifestations de 13 janvier, 24 mars et 26 mai, ces sittings spontanés dans le silence et la tempérance ont revêtu beaucoup plus de sens. En présence des collectifs anti-fascistes, elles représentent le sens contre l’absurde, le sens qui émerge d’une manière inattendue, éparse un peu partout en France, qui, à court terme, n’aboutira à rien, mais à long terme, restera comme une forme de chef d’oeuvre artistique vivant. Les veilleurs, c’est d’abord et avant tout un acte esthétique. Après les manifestations, où le vrai et le bien ont pu s’exprimer dans la rue, c’est là le beau qui a pris le relais pour finir un tableau encore incomplet. Si l’esthétique semble ne pas porter de fruits dans l’immédiateté de la vie politique, en revanche, il fait de nombreux enfants. Le beau pénètre l’inconscient, réveille les consciences et offre à une nouvelle génération l’audace d’une action encore plus massive.


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