Pendant qu’en Australie quatre embauches sur dix faites en interne par les recruteurs proviennent de sites d'emploi, en Inde, ces jobboards dépassent confortablement les autres canaux de recrutement.
Pour les employeurs et les recruteurs, de nombreux marchés pour l’instant attractifs vont connaître des difficultés dans les années à venir, obligeant le secteur du recrutement à se concentrer sur de nouveaux modèles et non pas seulement à trouver des moyens de maintenir les anciens flux de revenus. C’est ce que dévoile un rapport mené par Evenbase qui compare les marchés de recrutement à travers le monde et dresse une liste des pays les plus concernés pour montrer la façon dont le paysage de recrutement numérique va évoluer. Certains pays ont clairement un plus grand attrait pour les services en ligne que d'autres. Les Canadiens par exemple sont parmi les consommateurs les plus avides d'Internet dans le monde, en passant près du double du temps en ligne que la moyenne mondiale et 13% de plus que les Etats-Unis.
Une utilisation des services en ligne qui diffère selon les pays
Au-delà des offres d'emploi elles-mêmes, les pays diffèrent dans leur niveau d'engagement avec les autres outils en ligne de recrutement. Alors que 30% des entreprises en Allemagne, en Australie et au Canada les utilisent, elles ne sont que 5% au Brésil et 5% à envisager les utiliser dans l'avenir. Ainsi, la majorité des entreprises brésiliennes évite complètement l'activité en ligne : un quart d'entre elles obtient plus de 30% de leurs embauches grâce à la recommandation des employés, contre seulement une entreprise sur 20 en France. L’adoption des smartphones est une des tendances mondiales qui affecte le plus le monde des affaires. Comprendre ces modèles d'utilisation est alors essentiel pour les professionnels du recrutement, qui sont actuellement confrontés à un mélange complexe de canaux en ligne et hors ligne. En Australie, qui se situe au deuxième rang dans le monde derrière Singapour au niveau de la pénétration des Smartphones, l’adoption des médias sociaux pour le recrutement est nettement plus lente que dans les autres grands marchés. La familiarité avec les appareils mobiles ne serait donc pas synonyme de l’adoption d’une culture numérique dans son ensemble.
Le réseautage social professionnel de plus en plus présent
Aux États-Unis, où le réseautage social professionnel est relativement bien établi, près d'un recruteur sur trois considère les réseaux sociaux comme une source majeure de recrutement. Ailleurs, cependant, ils sont moins utilisés, même dans les marchés où d'autres technologies telles que l'Internet mobile se développent rapidement. Les réseaux sociaux ne sont que très peu utilisés par les entreprises brésiliennes, par exemple, avec seulement 14% les considérant comme une source majeure d'embauches malgré une croissance de l’internet mobile de près de 100% entre 2010 et 2011. En France, même si 91% des recruteurs affirment utiliser LinkedIn, seules 13% des embauches sont réalisées à l’aide des réseaux sociaux. Certaines tendances inattendues peuvent se révéler importantes dans certains pays. Par exemple, le réseautage est un aspect fondamental de la culture chinoise, où le réseautage d'affaires a donc beaucoup de potentiel. Alors que Facebook et Twitter sont interdits, LinkedIn ne l’est pas, et plusieurs autres réseaux sociaux professionnels tels que Tianji sont déjà en fonctionnement.