Tout d'abord, lorsqu'on achète de l'ancien, je pense qu'il faut oublier tout ce qu'on sait sur les tailles. TOUT.
Parce que : 1/ les tailles ont été normalisées en 1964 et encore une fois ensuite, 2/ certains vêtements ont été faits sur mesure et 3/ tout dépend de votre lingerie.
*Donc concernant la taille, c'est assez simple. Il vous suffit d'avoir un mètre-ruban et de prendre vos mesures. Sans tricher.
Le tour de poitrine se situe à la pointe des seins, et fait le tour des omoplates.
Le tour de taille se situe à l'endroit le plus étroit de la taille, en général au-dessus du nombril.
Le tour de hanches se mesure non pas sur l'os de la hanche, mais un peu plus bas, à l'endroit le plus large. Il est en général à mi-fesses.
Une fois armée de vos mesures, les boutiques en général vous mâchent le travail. L'équivalent "moderne" de la taille est indiqué, ou les mesures. Il suffit donc de comparer avec les vôtres, en pensant tout de même à l'aisance, surtout que le tissu ne risque pas d'être extensible, exception faite de la maille. Comptez bien 1cm, voire 2. Si vous êtes "pile", ou "au poil près" aka "allez, 72 ou 70, c'est pareil hein !" ça risque de ne pas aller, et non, on ne peut pas toujours y remédier. Parce que -il n'y a peut-être pas assez de tissu à l'intérieur, ou en mauvais état, ou trop fragile, -le vêtement a été gradé dans une certaine taille, donc si on commence à en modifier des bouts, il risque de moins bien tomber, ou un peu de tout ça.
J'en viens donc au point qu fâche : le fitting. C'est un mot anglais pas très joli, mis à toutes les sauces par les stylistes, qui en général vous diront quand un vêtement vous va comme un sombrero à une vache "naaaaannn maiiiis c'est une question de fitting, sinon elle t'irait teeeeellement bien", ce à quoi je vous propose de répondre quelque chose de grossier. Ce que vous voulez, mais vraiment un gros mot, par exemple englobant sa génitrice et le plus vieux métier du monde, quelque chose comme ça. Ça va, ou ça ne va pas, et puis c'est tout.
Bref, le fitting, pour faire simple, c'est la façon dont tombe le vêtement (de gré ou de force) sur vous. D'où la question de la lingerie. Si votre maman ne vous l'a pas appriselle a lamentablement échoué, sachez qu'il est primordial de porter ce qu'il faut en-dessous. Loin de moi l'idée d'être une nazie de l'historiquement correct (quoique), mais si un machin va sous un bidule à une période donnée, ce n'est pas un hasard. Désolée (à vrai dire je ne le suis absolument pas, c'est une figure de style) mais certaines robes sans gaine, ou culotte gainante au minimum, ce n'est juste pas possible.
Disons simplement que lorsqu'on porte ça
Il faut s'attendre à devoir porter ça
Et le confort dans tout ça ? J'en ai un peu marre de l'entendre, la question du confort. C'est sûr que c'est moins confortable qu'un jogging, mais un jean est aussi moins confortable qu'un jogging hein, faut pas pousser non plus. Si ça vous dit d'être avachie comme un Hutt dans votre jolie robe en faille, libre à vous, mais un peu de maintien n'a jamais tué personne.
Donc pensez à la lingerie, primordiale pour l'essayage. Au minium, un soutien gorge à votre taille, qui ne scie pas le dos, ni les épaules, et une culotte haute, voire une petite gaine. Éventuellement une combinaison, si la robe n'est pas doublée parce que : 1/ ça glisse mieux quand on enfile la robe et 2/ c'est plus simple pour sortir de la cabine si vous avez besoin d'aide, sans montrer vos atouts aux passants. Même lorsqu'on est mince, ça fait vraiment toute la différence. On évitera donc : la culotte qui scie la hanche ou le ventre (vous aurez plus de facilité à fermer une robe si votre taille est déjà prise), le soutien-gorge à bonnets moulés, qui est très bien sous heu.... heu ... je ne vois pas, donc préférez un soutien-gorge balconnet ou un bullet bra, ou même une brassière triangle pour les robes 30s/40s, souvent c'est suffisant.
Le petit bonus : prenez une paire de jolis talons pour essayer, dans votre sac à main, ça change complètement la posture du corps, et vous vous tiendrez plus droite qu'en ballerines, par exemple. Chez Vintage Galerie, Elisabeth vous propose à chaque fois une paire d'escarpins ou de sandales pour essayer. Elle est pas top, ma copine ?! rhooo on va croire que je suis payée pour faire de la pub, à force d'élogesMaintenant que vous avez tous les conseils pratiques sous le coude, passons à la partie qui me chiffonne : le pouvoir irrésistible de la robe en 36. Soyons clairs, on ne rétrécit pas (ça marche aussi pour les pieds) lorsqu'on rentre dans une boutique. Et il est inutile de me dire que vous faites un "petit 38" alors que vous faites un bon 40, parce que : les robes proposées n'iront pas, on ne pourra pas forcément les retoucher (et j'avoue ne pas être de bonne composition lorsqu'on me demande d'agrandir une robe sachant pertinemment qu'elle n'ira pas), vous serez hyper frustrée de ne rentrer dans rien et ... on ne nous la fait pas, on connait votre taille hein, pas la peine d'essayer de tricher ! La taille n'est qu'un chiffre qui indique que tel ou tel vêtement va vous aller, ce n'est ni un indicateur de valeur humaine, ni de ce qui est sensé être dans le vent ou non. Il n'y a AUCUNE honte à faire, du 44, 52 ... 34, c'est comme ça, c'est tout. Donc autant en faire un atout, connaître ses mesures et porter ce qui vous va. C'est vrai que le vintage fonctionne au coup de coeur, qu'une robe dans une taille n'existera pas dans une autre, mais c'est idiot d'acheter une robe qui n'ira jamais parfaitement pour une histoire de ... chiffre !