Dans le courrier des lecteurs de la revue 01net – le magazine de la high-tech plaisir - parue cette semaine, une lectrice se plaint « Pourquoi dans votre dossier sur les marchandises illégales a-t-il fallu que vous mettiez une énorme araignée sur un tiers de la page ? Le fait que des arachnophobes puissent faire partie de vos abonnés, ça vous a effleuré l’esprit ? »
C’est vrai ça. Ils mettent n’importe quelle photo dans les magazines pour illustrer leurs articles, sans réfléchir à ceux qui les lisent. La photo d’un œuf sur le plat peut irriter ceux qui font du cholestérol, la place San-Marco à Venise effrayera celui qui a peur des pigeons, le Grand Canyon en pleine page donnera des suées à ceux qui ont le vertige etc. Aucune photo n’est jamais neutre et il se trouvera toujours quelqu’un pour en souffrir.
Cette parenthèse posée, abonné à cette revue j’ai donc vu cette araignée, genre grosse mygale, en milieu de page et je peux vous jurer que j’ai vite fait de passer à la page suivante, car moi aussi j’ai une trouille bleue de ces bestioles ignobles ! D’ailleurs en définitive, je n’ai pas lu cet article, car je ne pouvais pas rester sur cette page. Je suis terrorisé par ces bêtes, les grosses évidemment, mais même par les petites, non seulement leur vue en vrai me met mal, mais en photo c’est exactement pareil. Amateur d’insectes, dans mes guides et bouquins consacrés à ces animaux, il y a souvent un aditif consacré aux araignées (bien que techniquement parlant, ce se soient pas des insectes), je n’ai jamais consulté ces pages ! Des passages entiers de livres de ma propre bibliothèque me sont inconnus car il m’est impossible de feuilleter de telles horreurs.
Bien entendu, les documentaires à la télé me sont interdits et je n’ai jamais regardé l’émission Fort Boyard. Ma phobie va même plus loin, le seul fait d’écrire le mot araignée, comme je le fais à cet instant, me coûte énormément. Tétanisé, paralysé par la bestiole autant que par l’idée de sa représentation.
Je ne sais pas à quoi je dois cette phobie mais j’ai des souvenirs cauchemardesques de rencontres forcées avec elles. Le plus terrifiant remonte à mon adolescence. Rentré à deux heures du matin chez mes parents, dans ma chambre sur le double-rideau rouge, une belle bête immobile, la tégénaire des foyers. J’étais sur le seuil de ma porte et je venais juste d’allumer la lumière, j’y suis resté près d’une heure, incapable de bouger le petit doigt, à la regarder et ne sachant que faire. Ma grande peur, si j’essayais de l’écraser avec ma chaussure, soit je tapais trop fort et je cassais la vitre de la fenêtre, soit pas assez et elle tombait et filait sous les meubles et là…. Après cette heure de paralysie, mes vêtements entièrement trempés de sueur comme jamais, j’ai réussi à reprendre l’initiative et à la tuer. Mais j’ai très mal dormi le reste de la nuit.
Alors chère lectrice de 01net, même si votre lettre de réclamation est un peu outrée, sachez que vous n’êtes pas seule à souffrir et si cela peut vous soulager je vous conseille ceci. Arrachez deux ou trois pages autour de celle qui vous choque, de manière à « prendre » la bestiole sans avoir à la toucher, et mettez le feu au tout après avoir donner quelques coups de marteau à votre poignée de papier. Ca libère et ça fait du bien au moral. Vous pouvez m’en croire !
Dans le courrier des lecteurs de la revue 01net – le magazine de la high-tech plaisir - parue cette semaine, une lectrice se plaint « Pourquoi dans votre dossier sur les marchandises illégales a-t-il fallu que vous mettiez une énorme araignée sur un tiers de la page ? Le fait que des arachnophobes puissent faire partie de vos abonnés, ça vous a effleuré l’esprit ? »
C’est vrai ça. Ils mettent n’importe quelle photo dans les magazines pour illustrer leurs articles, sans réfléchir à ceux qui les lisent. La photo d’un œuf sur le plat peut irriter ceux qui font du cholestérol, la place San-Marco à Venise effrayera celui qui a peur des pigeons, le Grand Canyon en pleine page donnera des suées à ceux qui ont le vertige etc. Aucune photo n’est jamais neutre et il se trouvera toujours quelqu’un pour en souffrir.
Cette parenthèse posée, abonné à cette revue j’ai donc vu cette araignée, genre grosse mygale, en milieu de page et je peux vous jurer que j’ai vite fait de passer à la page suivante, car moi aussi j’ai une trouille bleue de ces bestioles ignobles ! D’ailleurs en définitive, je n’ai pas lu cet article, car je ne pouvais pas rester sur cette page. Je suis terrorisé par ces bêtes, les grosses évidemment, mais même par les petites, non seulement leur vue en vrai me met mal, mais en photo c’est exactement pareil. Amateur d’insectes, dans mes guides et bouquins consacrés à ces animaux, il y a souvent un aditif consacré aux araignées (bien que techniquement parlant, ce se soient pas des insectes), je n’ai jamais consulté ces pages ! Des passages entiers de livres de ma propre bibliothèque me sont inconnus car il m’est impossible de feuilleter de telles horreurs.
Bien entendu, les documentaires à la télé me sont interdits et je n’ai jamais regardé l’émission Fort Boyard. Ma phobie va même plus loin, le seul fait d’écrire le mot araignée, comme je le fais à cet instant, me coûte énormément. Tétanisé, paralysé par la bestiole autant que par l’idée de sa représentation.
Je ne sais pas à quoi je dois cette phobie mais j’ai des souvenirs cauchemardesques de rencontres forcées avec elles. Le plus terrifiant remonte à mon adolescence. Rentré à deux heures du matin chez mes parents, dans ma chambre sur le double-rideau rouge, une belle bête immobile, la tégénaire des foyers. J’étais sur le seuil de ma porte et je venais juste d’allumer la lumière, j’y suis resté près d’une heure, incapable de bouger le petit doigt, à la regarder et ne sachant que faire. Ma grande peur, si j’essayais de l’écraser avec ma chaussure, soit je tapais trop fort et je cassais la vitre de la fenêtre, soit pas assez et elle tombait et filait sous les meubles et là…. Après cette heure de paralysie, mes vêtements entièrement trempés de sueur comme jamais, j’ai réussi à reprendre l’initiative et à la tuer. Mais j’ai très mal dormi le reste de la nuit.
Alors chère lectrice de 01net, même si votre lettre de réclamation est un peu outrée, sachez que vous n’êtes pas seule à souffrir et si cela peut vous soulager je vous conseille ceci. Arrachez deux ou trois pages autour de celle qui vous choque, de manière à « prendre » la bestiole sans avoir à la toucher, et mettez le feu au tout après avoir donner quelques coups de marteau à votre poignée de papier. Ca libère et ça fait du bien au moral. Vous pouvez m’en croire !