Samuel Keller, ancien directeur de la foire de Bâle « Art Basel » et directeur de la Fondation Beyeler, avait promis une surprise avec la venue de Maurizio Cattelan.
Alléchée par l’affiche, où le petit homme avec son air de Roberto Benigni, teinté de Pinocchio, pointait son nez, avec son air ahuri, je me demandais où la Fondation Beyeler avait creusé le plancher pour faire surgir la tête hors du sol. Pour une surprise cela en était une vraie. Une œuvre unique, selon l’habitude du facétieux artiste, à la retraite, 5 chevaux taxidermisés, allignés
« Kaputt, » la tête plantée dans le mur.
Kaputt Maurizio Cattelan
A la Dogano, chez François Pinault, le cheval était unique. Pourquoi 5, pour dépasser
Adel abdessemed et ses quatre Christ de Décor ?
Toujours est-il que l’artiste jouait à l’Arlésienne et que ce sont deux avocats qui prirent sa défense. D’abord Sam keller pour expliquer l’aventure et les tractations pour préparer l'exposition, puis le florentin Francesco Bonami, historien d’art, parla de l’installation.
Kaputt de Maurizio Cattelan - Francesco Bonami
« Maurizio préfère les ânes, (Warning, Enter at your own risk. Do not touch, Do not feed, No Smoking, no photographs, No Dogs, New York)"
Il évoqua Kounellis et son cheval bien vivant, puis Malaparte avec ses chevaux enflammés qui se jetèrent dans l’eau glacée et pourrirent à la retraite de Russie. Il évoqua Lucio Fontana et ses tableaux découpés dans la même veine que Cattelan. Il nous renvoya au magazine Toilet Paper de MC, racontant que Bellow et Salinger aux aussi avaient coutume de disparaître dans le décor.
Dans la salle attenante quelques toiles et une sculpture de Willem De Kooning, préparent au quintette.
Jusqu'au 6 octobre 2013
photo 1 courtoisie de la Fondation Beyeler
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