La nouvelle déclaration de principe du Parti Socialiste est intéressante. Elle était nécessaire parce qu’actualisant un corpus idéologique vieux d’un siècle. La dernière datant de l’épique Congrès de Rennes en 1990.
Au registre de l’intéressant, la réaffirmation de la nécessité du développement de la démocratie, de la redistribution, de la décentralisation, l’intégration du développement durable. Une dénonciation : «Les socialistes portent une critique historique du capitalisme, créateur d’inégalités, porteur d’irrationalité, facteur de crises, qui demeure d’actualité à l’âge d’une mondialisation dominée par le capitalisme financier ». La société décrite comme « contrat entre citoyens libres et responsables » et non pas comme juxtaposition de communautés, la place du secteur non-marchand, le choix de l’investissement productif au détriment de la rente, l’équilibre entre le travail et le temps libéré. Au plan international, le co-développement et le renforcement des organismes internationaux.
Quelques doutes, voire un léger sourire quand il se présente comme porteur de « projet de transformation sociale radicale », quand il se prétend « ancré dans le monde du travail » et quand il « défend une éthique politique dans l’engagement militant » (les exemples des Fédérations de l’Hérault et des Bouches du Rhône ne constituant que les plus significatifs), ou sur le silence assourdissant quant au cumul des mandats. Et un gros rire lorsqu’on lit qu’il entend « que les décisions, les textes et les règles, délibérés et adoptés en commun, soient respectés ».
Reste que tout ça est un peu léger quant à la manière dont ce Parti entend dépasser la « critique » de la mondialisation financière, problème fondamental de notre époque (sur lequel butteront toutes les louables intentions de cette déclaration), pour des actes clairs et forts.
Sur un tout autre sujet, inquiétant, la mise en cause de la mixité à l’école (une tribune du Monde). Sarkozy ne nous épargnera rien, et ce au nom du communautarisme..!