Le FBI a développé dès 2005 une nouvelle technique d’investigation pour prendre dans ses filets les pédophiles. Il a mis en place des sites avec des liens proposant des vidéos de mineurs à caractère sexuel. Ceux qui cliquent dans ces liens se font identifier via leur adresse IP par les serveurs de surveillance mis en place par le gouvernement. La Cour a approuvé ce procédé qui a permis d’arrêter de nombreux criminels. La gendarmerie française utilise les mêmes pratiques avec toutefois un encadrement juridique plus contraignant qui lui interdit notamment de faire de l’incitation au délit.
Dans l’absolu on approuve ce principe quand il s’agit de faire la chasse aux pédophiles mais les dérives sont proches. Car le danger est que demain, n’importe quel annonceur, institution, parti politique peut lancer des opérations « pot de miel ».
Des propos désagréables sur le Président, un internaute clique et le voilà catalogué comme potentiellement subversif… Comment frauder le fisc ? Si vous y allez, le contrôle fiscal vous guette…
Vous vous croyez à l’abri, un petit tour sur le site de la CNIL vous montrera que votre navigation est pistée. Certains sites d'ailleurs vous accueillent dès la première visite par un "Bienvenue avec votre prénom et votre nom".
Tant et si bien que des solutions de protection de l’identité se mettent en place telle Anonymity qui permet de masquer l’adresse IP de votre ordinateur et donc votre nom. Autre solution gratuite, celle-ci disponible sur le site de ZDnet.
Imaginons le pire, une mémorisation de toutes nos ballades sur Internet donnerait une vision bien précise de notre personnalité publique et privée...