curieusement, ce sont les libéraux qui ont joué le rôle de la pravda, et la cgt qui a fourni des argumentations précises sur le sujet. Il faut dire que la campagne de désinformation a été si ridicule, comparant des carottes et des chaussettes que la ficelle a été trop grosse pour passer cette fois.
Ainsi, on découvre que dans les chiffres de comparaison présentés, on partirait à la retraite à 61 ans chez les fonctionnaires, et à 62 ans dans le privé, mais à condition d’y arriver, car il y est bien plus difficile de terminer sa carrière, et bien des cadres deviennent indésirables après 50 ans. De même, on compare la pension moyenne entre les régimes, sans préciser que l’administration est plutôt une entreprise de cadres, et qu’il, faudrait pour cela rapprocher ses chiffres de ceux d’entreprises comparables en niveau du secteur tertiaire.
De même, et c’est les échos qui le soulignent, le rapprochement public-privé pourrait être favorable aux fonctionnaires, s’il aboutissait à traiter les deux populations de la même manière; En effet, à coté d’une grille à la suédoise, l’administration a ajouté un système dit indemnitaire, moins régulé, et qui a permis d’élever le salaire de ses cadres et ingénieurs. Par contre, il n’est pas intégré dans le calcul de la pension de retraite, ce qui aboutit à des retraites qui représentent 50 % du salaire, sauf pour les enseignants, dont les syndicats dans une préférence pour l’égalitarisme à l’augmentation non linéaire et égalitaire des rémunérations, ont refusé le dispositif.
La presse, dans une campagne orchestrée, a affiché à peu près tout et n’importe quoi, mais l’à peu-près des informations a suscité une puissante et argumentée réaction.
Pour le moment, on touche au flux des partants en retraite, en réduisant leurs droits au moment du passage sous ces fourches caudines, mais il faudra nécessairement toucher aussi au stock, car il est impensable d’avoir dans le même pays des retraités riches et des travailleurs pauvres, bien que le gouvernement hésite, car les anciens participent au vote, au contraire des jeunes, appartenant aussi en cela à une génération plus civique.