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La LADDH tire la sonnette d'alarme Sur les Tentatives de suicides par immolation à Chlef
Publié le 12 juin 2013 par Kabyle @Madjid_SERRAH
L’immolation par le feu est un phénomène tout nouveau qui a pris des proportions alarmantes inexpliquées dans la wilaya de
CHLEF où une dizaine de personnes désespérées ont tenté de mettre fin à leurs jours durant l’année en cours. Cet acte sacrificiel et spectaculaire n’est pas pris sérieusement en
charge.
La wilaya de Chlef a enregistré depuis l’année 2009 une dizaine
de tentatives d’immolation par le feu. Trois personnes sont mortes et une quatrième vient de succomber à ses blessures mercredi 27 mai 2013 à l’hôpital de Douéra.
Trois jeunes, âgés entre 23 et 25 ans, ont tenté de s’immoler
par le feu au niveau du siège de la direction de l’action sociale après que le directeur eut refusé de les recevoir, pris par une réunion. Les trois jeunes voulaient l’interpeller après avoir
été licenciés par le responsable de la Maison des Association, de leurs postes dont ils avaient bénéficié dans le cadre de l’intégration professionnelle. Pris de colère, ils s’aspergèrent
d’essence et y mirent le feu. L’un des jeunes est grièvement blessé ainsi que le directeur de l’action sociale et un directeur d’une maison de jeunes qui se trouvait sur les lieux. « Ce dernier
épisode d’immolation est la preuve que ce phénomène est la conséquence du manque flagrant de dialogue entre citoyens et administration.
Protester contre le mutisme des autorités à l’égard de bon
nombreuse de choses.
Ces suicidés ne supportaient plus ni leur marginalisation
grandissante de la part des pouvoirs publics ni la non-satisfaction de leurs revendications, pourtant licites à leurs yeux. protester contre le mutisme des autorités à l’égard de bon nombreuse
de choses.
Ces suicidés ne supportaient plus ni leur marginalisation
grandissante de la part des pouvoirs publics ni la non-satisfaction de leurs revendications, pourtant licites à leurs yeux.
Cette manière de se suicider en dit long sur les
causes.
Ces citoyens ne cherchaient pas seulement à se donner la mort
pour cause de non-satisfaction ou de refus, car il existe de bien moins douloureuses manières de le faire, « mais à attirer l’attention d’autrui pour qu’on se réveille et on se révolte contre
l’injustice régnante» .
Cette manière de se suicider en dit long sur les
causes.
Les causes d’Immolation :
L’Injustice et Hogra
Chômage
Pauvreté
Crise de Logement
Bureaucratie
Absence de dialogue
Interdiction de manifestation
pacifique
La fin du mois Mai 2013, une autre tentative plus spectaculaire,
impliquant cinq personnes, a eu lieu dans la daïra d’El Karimia. Agés entre 19 et 34 ans, ils voulaient protester devant le bureau du chef de daïra accusé de les avoir exclus du quota des
nouveaux logements destinés à l’éradication de l’habitat précaire. «C’est le sentiment d’humiliation et de hogra qui pousse les jeunes à passer à l’acte».
Le phénomène est tel que même les handicapés moteurs n’y
échappent malheureusement pas. C’est le cas de cet handicapé moteur, natif de la commune de Benairia distante d’une dizaines de kilomètres du chef-lieu de wilaya. Après plusieurs mois d’attente
et de requête pour se faire changer sa chaîne roulante, ignoré par les responsables de la DAS, il n’a pas trouvé mieux pour se faire entendre et attirer l’attention que de s’asperger d’essence
devant le siège de la DAS.
Même les élus locaux ont recours à l’immolation, révèle le
communiqué. C’est le cas du premier vice-président de l’APC de Oued Fodha. En colère après avoir été exclu d’une cession extraordinaire, il fait irruption dans le siège de la commune, muni d’un
bidon d’essence dans une main et d’un Coran dans l’autre. « Si ce n’était l’intervention rapide des agents de sécurité, il aurait provoqué un carnage. La salle de réunion a été réduite en
cendre.
Le problème du logement semble être l’une des causes principale
à la propagation du phénomène. Les membres de la section locale de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme lancent un appel aux responsables et élus locaux à ouvrir les portes du
dialogue avec la population, surtout les couches les plus défavorisées.
Le phénomène qui avait pris de l’ampleur en Algérie avant
même le célèbre épisode de Mohammed Bouazizi en Tunisie tend à se banaliser. C’est ce qui inquiète LADDH CHLEF sur la vie des êtres humains dans la wilaya de CHLEF
Face à ce macabre phénomène, les autorités restent, pour
l’heure, sans réaction.
Bureau de wilaya de CHLEF, le 11.06.2013
Président
HOUARI Kaddour