Affiche diffusée par Cucuza
Samedi
prochain, le 15 juin 2013, à 22h, le chanteur Cucuza (entendez la caboche), bien
connu de mes lecteurs, après un mois de mai passé
au CC Torquato Tasso, revient au Bar El Faro, son quartier-général
à la limite de Villa Urquiza, Villa Pueyrredón et
Parque Chas, esquina Constituyentes y La Pampa, pour une soirée
musicale différente du rendez-vous habituel dont il a pris
l'initiative il y a bientôt six ans (El Tango vuelve al
Barrio).
Cette
fois-ci, la soirée porte le titre de Menesunda (ce que je
m'avance un peu en traduisant par Mêli-Mêlo ou Macédoine
) (1) et rappelle, avec une bonne dose de culot, la pochette d'un
disque historique de Luis Alberto Spinetta, avec son groupe Almendra,
un disque sorti en 1970 et illustré par un dessin quelque peu
neurasthénique du musicien lui-même, dont l'illustration
ci-dessus remplace le visage original (2) pour celui de Enrique
Santos Discépolo, le poète désespéré
de Esta noche me emborracho (3)
Samedi,
la fine équipe composée autour de Cucuza par Sebastián
Zasali (bandonéon), Noelia Sinkunas (piano) et Mateo Castiello
(guitarre) (4), une belle brochette de chanteurs invités
(Antonio Birabent, Pablo Dacal, Martín Elizalde, Mariano
Fernández et Dolores Solá), un compositeur invité
qui n'est autre que Acho Estol (le compagnon de Dolores Solá),
des instrumentistes (le Dúo Púa Abajo, les guitaristes
Julio Sleiman et Nicolás Pascuzzo) et le récitant
Martin “El Pitu” Frontera. Une bonne partie de la crème de
la movida tanguera la plus originale et la plus éclatante de la Buenos Aires actuelle.
Belle soirée en perspective.
Droit
au spectacle : 50 $. Comptez les consommations en plus (El Faro
propose une carte spéciale pour les soirées musicales,
courte mais appétissante et roborative, surtout par ces temps
frisquets où l'hiver pointe son nez).
Réservation
vivement recommandée : [email protected],
ou téléphone fixe 4573 3055, téléphone
portable : 15 6198 3206.
(1)
Menesunda a deux sens principaux, dont un désigne les
stupéfiants qui font tout à fait quitter le monde réél.
Dans les années 70, il est à peu près certain
que ce sens-là était dans l'esprit de tous. Aujourd'hui
et vu la liste des participants, je pencherai plutôt pour le
second.
(2)
Curieusement, cette pochette ultra-connue en Argentine n'est que peu
disponible sur Internet. Cependant la rédaction de Página/12
s'en était servi le 9 février 2012 pour annoncer à
sa une le décès du grand rockeur. Cliquez sur le lien
pour accéder à cette première page du quotidien
et cette nécrologie admirative.
(3)
Cette nuit, je me soûle.
(4)
Mateo est le fils de Cucuza. Et c'est déjà un excellent
musicien, si j'en crois sa prestation aux côtés de son
père au Festival de Tango en 2011 dont je garde un souvenir
ébloui.