Comment interpréter cette publicité qui laisse supposer des mérites à des yaourts "double 0" ?
D'un côté, dans ces temps de crises, elle laisse entendre que même dans "la haute" (société), on meure de faim. En effet, comment interpréter autrement le fait que l'invité(e) d'un dîner mondain se sente l'obligation d'apporter à manger ? Généralement, on offre un petit cadeau mais dont l'usage n'est pas attendu au cours de la soirée : des fleurs, une bouteille de vin, des chocolats ... Un manière de montrer que même cette société élitiste pâtit de la crise comme les classes les plus pauvres ? Le message est un peu trop subtile et tout le monde sait qu'il n'en est rien. En tout cas rien de comparable.
Ou alors, la publicité aurait voulu souligner qu'en ces temps de crise, moins il y en a, mieux c'est (le "double 0") ... Quand de nombreuses familles peinent à remplir le frigo, le message passe ... mal puisque : comme c'est mieux, c'est plus cher ! Comme dans le textile (plus exactement dans la lingerie) : moins il y en a (de tissu), plus c'est cher.
Ainsi, cette publicité fait l'apologie de la sous-alimentation. Mais d'une sous-alimentation volontaire, alors qu'elle est vécue comme contrainte. Il n'y a qu'un pas pour aller vers l'apologie de la maigreur et de ses versions pathologique (on peut d'ailleurs se demander si les actrices retenues ne sont pas anorexiques).
Finalement, dans cette société de la consommation, les publicitaires trouvent encore des solutions pour nous inviter à payer pour faire ce que la crise nous impose : consommer moins.