Mardi 11 juin, le Président de la République a salué la mémoire de Pierre Mauroy lors d'un hommage national rendu aux Invalides à Paris. François Hollande a notamment rappelé les origines de l'homme d'Etat et son courage dans la réforme.
Un enfant du peuple entré dans l'Histoire
Le Président de la République a en particulier rappelé les origines de Pierre Mauroy: aîné de sept enfants, il avait grandi dans un village de mineurs. Il était «un enfant du peuple» qui est «entré dans l'Histoire». Au crépuscule de sa vie, François Hollande a rappelé également son attachement territorial: «Lille, c’était sa fierté, son refuge, sa ressource. Lille, c’était sa capitale».
Peu d'hommes, même éminents, peuvent s'enorgueillir d'avoir fait l'Histoire de leur pays. Pierre Mauroy est incontestablement de ceux-là. (...) Ce destin exceptionnel, rien ne le disposait à l'accomplir, mais tout le conduisait à en rêver.
Le Président de la République a également salué la droiture de Pierre Mauroy:
Pour lui, aimer le peuple, ce n’était pas le flatter et encore moins l'abuser. Aimer le peuple, c'était le respecter. C'était le servir.
Pierre Mauroy, le réformateur
Par la suite, François Hollande a également insisté sur le caractère réformateur de Pierre Mauroy:
Pierre Mauroy est entré dans l'Histoire pour avoir été l'artisan de grandes conquêtes sociales et de libertés nouvelles
Saluant les conquêtes sociales de l'ancien Premier ministre, le Président a tenu à rappeler qu'elles ont avant tout été «des choix essentiels dont nous sommes (...) les héritiers». Et d'expliquer:
Réformer ce n'était pas céder à la réalité, c'était la saisir à la gorge pour la transformer
Ainsi Pierre Mauroy a assumé le sérieux budgétaire, le blocage des prix et des salaires, les restructurations industrielles et, a insisté François Hollande, une volonté de construire l'Europe. Enfin le Président a conclu: «rendre hommage à Pierre Mauroy, c’est faire l’éloge du courage en politique, de la constance et de la fidélité». Et de citer l'homme lui-même:
Les hommes passent avec le reste. Mais les justes causes, elles, ne meurent jamais