Le gouvernement d’Ethiopie a affirmé, jeudi 6 juin, sa détermination à poursuivre les travaux de construction du barrage hydroélectrique « Grande renaissance« , sur le Nil Bleu.
C’est ce qu’a indiqué Getachew Reda, porte-parole du Premier ministre éthiopien, qui a invité le président égyptien, Mohamed Morsi, à venir discuter du projet mais pas de son arrêt.
Pour ce projet, l’Ethiopie a entamé en mai dernier des travaux de déviation du Nil Bleu – qui rejoint le Nil Blanc à Khartoum pour ensuite former le Nil. L’Egypte, qui invoque ses droits historiques sur ce fleuve de 6700 kilomètres, souhaite qu’on lui accorde un droit de veto sur ce projet jugé contraire à ses intérêts. Toutefois, ces accords datant de 1929 et 1959 sont contestés par de nombreux pays situés dans le bassin du Nil.
Lancée dans la construction de plusieurs barrages, l’Éthiopie souhaite produire de l’électricité afin d’alimenter son marché intérieur et de développer ses exportations (notamment vers le Soudan et le Kenya). La première phase de ces travaux devrait durer trois ans pour aboutir à un premier barrage de 700 MW.