Contentia, Économie et société vous dévoile les chiffres du Contentia Recovery Index (CRI) du premier trimestre 2013. Pour rappel, cet indice mesure la capacité des ménages français à rembourser leurs impayés. Après une légère hausse au quatrième trimestre 2012, l’indice repart à la baisse, passant de à 94,8 à 100,6. Un plus haut historique depuis sa création en septembre 2010.
La hausse se poursuit !
Des Français prudents
Si cette évolution peut paraître rassurante puisque cela veut dire que les Français remboursent mieux leurs dettes, elle est en réalité plus mitigée. En effet, les causes de cette amélioration sont plutôt inquiétantes. Une étude plus poussée montre que les Français se focalisent sur le remboursement des postes indispensables et vitaux.Face à la crise économique et l’incertitude, les Français hésitent à emprunter et ne s’endettent que pour des projets durables. Les dépenses de consommation non essentielles sont arbitrées au profit des dépenses contraintes ou indispensables. Le taux d’épargne est d’ailleurs en baisse : la question à se poser est donc : les Français utiliseraient-ils leurs économies plutôt que d’utiliser un crédit ?
8 indices en augmentation sur 9
La tendance à l’accélération de la hausse se confirme donc. Un mouvement de fond qui s'explique d'une part par un meilleur remboursement des dettes de la part des Français et surtout par une baisse de la consommation des ménages français qui, de fait, réduit le montant moyen des impayés. Sur les 9 critères utilisés par le CRI, 8 voient à nouveau leur indice augmenter ce trimestre : énergie, crédit, téléphonie, assurance, Plan de Rétablissement Personnel, note de score de recouvrement en crédit, poids de l’insolvabilité dans les pertes crédits conso, nombre de dossiers de surendettement. Le seul indice qui diminue est la mensualité moyenne d’un débiteur dans un plan de remboursement qui vient freiner la très forte hausse du CRI.Une analyse indice par indice montre que le montant moyen des impayés en crédit conso passe de 3379 euros à 3320 euros. Les montants des impayés en énergie baissent de 16 %. De même, le montant moyen des impayés en téléphonie baisse de 320 euros à 282 euros. Cette baisse est probablement due à l'effet Free, le panier moyen en téléphonie diminuant de 13 % sous l'effet de la guerre des prix, le montant moyen d'impayé baisse lui aussi. Celui des assurances diminue quant à lui de 13 %.