ROCK - Deux ans après son premier album solo, COLOUR OF THE TRAP, Miles Kane revient sur les rivages de la Mersey, avec DON’T FORGET WHO YOU ARE, profitant de l’appui de Paul Weller et du producteur Ian BROUDIE. C’est rock, c’est du lourd, et ça envoie largement dans les cordes.
Après COLOUR OF THE TRAP et son côté pop-mod, revoilà Miles Kane avec un son plus rock, plus sixties (y compris dans son allure vestimentaire et son côté limite frimeur) ! DON’T FORGET WHO YOU ARE est insolent d’efficacité, avec guitares énergiques, une rythmique impressionnante et des paroles mordantes (notamment "Give Up", "Don’t Forget Who You Are"). Cela fait un peu rebelle mais à la sauce british (on reste poli et digne !).
Miles Kane, avec l’appui de Paul Weller, est revenu du côté de Liverpool pour enregistrer cet album et s’est adjoint Ian Broudie comme producteur (pratique quand on sait qu’il travaillait dans le studio adjacent). L’influence de Weller se note sur "You’re Gonna Get It" et "Fire In My Heart" qu’il a, d’ailleurs, co-écrites. Cet album est direct, moins influencé par son étiquette "le copain d’Alex Turner" et surtout un concentré d’influences (de Weller à Lennon en passant par The Who).
La majorité des titres sont du rock pur et dur ("Better Than", "Taking Over" – véritable hymne à venir – "Tonight" et son côté garage ou encore "Bombshells" qui est un peu en deçà des trois autres). Quant aux ballades (que Kane maîtrise de mieux en mieux, ce que certains lui reprochent déjà), on notera le "Out Of Control" (avec son petit air à la Lennon) et surtout "Fire In My Heart" d’un calme sublime. L’album se clôture sur un titre rock électrisant (Darkness In Our Hearts) qui présage que du meilleur pour la suite.
Ce mélange de riffs, de genres, de douceur pourra, un peu, énerver certains fans de base ou les puristes rockeurs, mais une fois dégagé du côté léger de COLOUR OF THE TRAP, Kane met ses tripes sur la table et envoie tout le monde valser (rocker, si vous préférez !). C’est sans contexte, avec Bill Ryder-Jones et James Blake (oui, oui, Alex Turner aussi), le gars à suivre de l’autre côté de la Manche.
God Save the Brits !