Dans le jardin botanique de Bordeaux, ça croasse-coasse en stéréo. Les grenouilles sont en mode "peace and love", ça s’entend et ça se voit. Les mâles gonflent leurs sacs vocaux jusqu’aux limites de la rupture, espérant ainsi séduire et féconder ces dames. Les mâles à voix de baryton, donc les plus vieux, sont réputés comme étant les chouchous de ces dames.
Celles-ci pondent des milliers d’œufs en même temps, dans des sortes de sacs gélatineux, que les mâles fécondent au fur et à mesure que ceux-ci sont expulsés dans la mare d’eau douce. L’embryon de grenouille est ensuite livré à lui-même, la plupart des batraciens faisant fi des prescriptions éducatives et n’ayant jamais lu Dolto.
Au bout d’environ deux semaines, l’embryon sort de l’œuf et devient têtard. Il respire par des branchies et ne sort jamais de l’eau avant sa métamorphose, celle-ci prenant du temps. Sa principale préoccupation est de se nourrir : d’abord des petits végétaux, puis des insectes à partir du moment où la bouche est bien développée, en gros au bout de trois mois. C’est très peu de temps après que le têtard devient grenouille : il peut désormais sortir de l’eau, des poumons ayant remplacé ses branchies.
Le têtard ci-dessous est à peu près âgé de 5 ou 6 semaines, ses pattes antérieures étant visibles :
à cliquer :
- une page web sur le cycle de développement de la grenouille verte
- une autre page web sur la reproduction des grenouille, cette fois avec des dessins
- une page web sur les anoures, cette grande famille dont font partie les grenouilles
Photos : jardin botanique de Bordeaux, début juin 2013
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