Près d’un cinquième des conducteurs désignés pour reconduire leurs proches ne respectent pas leur contrat et n’ont pas été totalement abstinents avant de reprendre le volant, selon cette étude publiée dans le Journal of Studies on Alcohol and Drugs. Ils auraient même, fréquemment, un taux d’alcoolémie pouvant altérer leur capacité à conduire.
Cette étude qui a interviewé 1.071 patrons de bars et de restaurants, sur 3 mois, sur les habitudes de consommation de leurs clients, constate sur 165 conducteurs désignés pour raccompagner les autres et qualifiés sur leur consommation d’alcool que,
· environ 40% des conducteurs désignés ont consommé de l’alcool, en dépit de leur responsabilité,
· environ 17% des conducteurs désignés présentaient un taux de concentration d’alcool dans l’haleine(breath alcohol concentrations- BrACs) compris entre 220 µg et 490 µg /litre d’air expiré,
· 18% > 500 µg /litre d’air expiré, alors que dans la lupart des pays la limite maximale est de 220 à 250 µg/litre d’air expiré
Le Pr Adam Barry, professeur d’éducation à la santé à l’Université de Floride explique que ces personnes utilisent l’alcool comme une jauge de leur résistance alors que les réflexes et la capacité de conduire sont déjà bien entamés avant de commencer à ressentir qu’on a dépassé les limites. Si l’on peut « légalement » conduire avec un taux d’alcool dans le sang ne dépassant pas 0,5 g d’alcool par litre de sang, des études ont montré que l’alcool commence dégrader la capacité à conduire bien en deçà.
Une grande déception donc sur l’efficacité des campagnes proposant un conducteur désigné, qui suggèrent ici les chercheurs, n’ont pas été très efficaces pour empêcher réellement l’alcool au volant et un appel à rappeler, lors de ces communications que le conducteur désigné doit s’abstenir totalement de consommer de l’alcool.
Source: Journal of Studies on Alcohol and Drugs July 2013 Breath Alcohol Concentrations of Designated Drivers(Visuel © Edyta Pawlowska – Fotolia.com)
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