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La télévision publique grecque fermée par décret

Publié le 12 juin 2013 par Forrestgump54

Et si demain cela se passait en France ?
Pas impossible ! Nos dirigeants suivent à la lettre les recommandations des technocrates de la communauté européenne.
SOYONS VIGILANTS !

2013-06-11samarasLes chaînes de la télévision publique grecque ont été fermées par décision du gouvernement ce mardi. Les Grecs sont appelés à manifester dès ce mardi soir contre cette mesure dictée par l'austérité et cette attaque contre le pluralisme.
Cette loi signée par décret par le premier ministre grec et le conseil des ministres est extrêmement dangereux pour la démocratie. Selon des sources de l'Humanité, les ministres auraient la possibilité de supprimer n’importe quel organisme public sous sa tutelle s’ils considèrent nécessaire de le fermer. Une mesure imposée par la Troika. Objectif: baisser les dépenses publiques. Par ricochet, c'est le pluralisme qui se trouve attaqué.
2656 salariés

Cette décision a d’ores et déjà des conséquences importantes sur ERT, le groupe public regroupant les chaînes de la télévision publique grecque. Selon des sources de l’Humanité, le Ministre de l’Information, Simos Kedikoglou a été soumis depuis plusieurs semaines à des pressions pour licencier des équipes. Ce dernier a expliqué à la presse ce mardi soir: "La diffusion d'ERT s'arrêtera après la fin des programmes ce soir". Le porte-parole du gouvernement, a souligné qu'ERT, qui est composée de trois chaînes, constitue "un cas d'absence exceptionnel de transparence et de dépenses incroyables. Et tout ceci prend fin maintenant".
Simos Kedikoglou a précisé que ce service public, où les grèves se multipliaient ces derniers mois pour s'opposer aux plans de restructuration, rouvrirait sous une autre forme, avec un nombre réduit de salariés. Tous les salariés actuels d'ERT, au nombre de 2.656, recevront une compensation et seront autorisés à postuler à nouveau à un emploi dans la nouvelle structure, a-t-il dit. Cette mesure radicale et sans précédent a été annoncée sans préavis au moment où les chefs de file de la troika des créanciers de la Grèce (UE-BCE-FMI) sont à Athènes.
Les salariés actuels travaillent sous un type de convention collective dont la disparition est programmée dans les programmes d’austérité développés par la troïka et les gouvernements grecs. La télévision publique serait ensuite réouverte et d’autres salariés embauchés, en contrat individuel.
Satisfaire les créanciers
Les salariés ont occupé les lieux ce mardi soir. Ils ont été rejoints par des personnalités politiques dont Dimitris Stratoulis, de Syriza. "ERT appartient au peuple grec… c'est le seul média indépendant et la seule voix publique, qui doit rester dans le domaine public (…) nous condamnons cette décision soudaine" a écrit le syndicat GSEE dans un communiqué. Le syndicat de journalistes Poesy a appelé à une grève immédiate de soutien dans les médias privés.
"Le gouvernement est déterminé à sacrifier la télévision publique et la radio" pour satisfaire ses créanciers, a déploré le syndicat. Selon les syndicats, en fermant ERT, le gouvernement remplit d'un coup l'objectif assigné par les créanciers de la Grèce de supprimer 2.000 emplois publics d'ici à la fin juin.
Démocratie attaquée
C'est une "solution facile pour répondre aux exigences de la troïka", souligne le syndicat Poesy, tandis que la Confédération des fonctionnaires du service public Adedy a qualifié le texte législatif de "coup d'État".
Dans le fond, c’est aussi la pluralité de l’information qui est en danger. En Grèce, la démocratie semble attaquée sur tous les fronts. Les Grecs ont manifesteé ce mardi soir contre la fermeture de ces chaînes.


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