Valais, tu n’as pas d’OcéanMais quand le foehn s’élance en toi,Il fait plus de bruitQue la chevauchée des vagues…Il te rend plus vaste et plus émouvantQue la mer. Il souffle à nos oreillesL’angoisse des grands départs;Il arrache nos âmesDe nos corps restés sur la terre;Et nos âmes ballottéesSe déchiquètent aux flancs rugueuxDe tes montagnes. Tes éboulements sont les falaisesOù viennent battre les flots vertsDe tes forêts de pins;Tes villages amarrés sur les côtesSont des barques;Et dans le ciel, s’ouvre immenseL’Etoile des Vents. Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle