Réforme des retraites : les propositions de l’Ifrap

Publié le 11 juin 2013 par Lecriducontribuable

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En attendant Ayrault, l’Ifrap a choisi le Huffingtonpost.fr pour dévoiler ses propres préconisations sur la réforme des retraites. En voici les grandes lignes.

Les conclusions du think tank vont dans une direction qui ne dépaysera pas les 300.000 adhérents de Contribuables Associés.

Pour résorber les 22 milliards d’euros de déficit du système à horizon 2020, l’Ifrap (Institut français pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques) propose un plan d’allongement de la durée de cotisation portée à 45 années et un recul de l’âge légal de départ à 65 ans.

Le cercle de réflexion libéral préconise une indexation des retraites liée à l’évolution de la conjoncture économique et des recettes de l’Etat.

Comme évoqué par le rapport Moreau, l’Ifrap est favorable à l’alignement du régime des retraites du public sur celui du privé. D’ici 2024, il imagine l’ensemble des régimes salariés fusionnés au sein d’un régime unique fonctionnant à 95% par répartition et à 5% par capitalisation.

Alignement public/privé

Pour le moment, la pension de retraite des fonctionnaires est calculée sur les 6 derniers mois de salaire alors que celle des salariés du privé est modulée à partir de leurs 25 meilleures années de rémunération.

Pour réduire cette inégalité de traitement, l’Ifrap suggère de relever progressivement le mode de calcul des pensions des régimes spéciaux.

« Les salaires des 3 dernières années seraient pris en compte dès 2015, avec un accroissement de 2 années par an, de façon à converger vers le mode de calcul du privé », peut-on lire dans les colonnes du quotidien en ligne.

Cette réforme permettrait de réduire progressivement le hiatus entre les pensions du privé et celle de la fonction publique.

En se référant au dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR), l’Ifrap annonce une moyenne de 23.187 euros dans le public (2011) contre 15.373 euros dans le privé.

La désinformation du COR

Selon le think tank le COR use d’euphémisme quand il s’agit d’évoquer le régime public des retraites.

Il parle, par exemple, de « besoin de financement » plutôt que de « déficit ». Et tente indûment de minimiser le nécessaire renflouement du régime public pour ménager la susceptibilité d’un Etat qui le fait vivre…

Plus largement, le think tank se prononce en faveur d’un régime par point, avec une fusion des complémentaires à horizon 2017.

Avec un tel régime, les cotisations prélevées sur le salaire sont utilisées pour « acheter »  des points.

Lors du départ à la retraite, le niveau de la pension est calculé est égale au nombre de points acquis multiplié par sa valeur, comme c’est déjà le cas avec l’Arrco ou l’Agirc.

PS