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Comment entretenir la déprime

Publié le 11 juin 2013 par Corboland78

Lundi matin, sur une radio que je ne nommerai pas, un journaliste bien connu dont je tairai le nom, interviewait un sociologue qui restera anonyme ici, en ces termes « Les mauvais résultats des sportifs français ne participent-ils pas à la morosité générale ? ».

La question faisait référence, comme vous l’avez compris, à l’élimination sans gloire de Tsonga en demi-finale de Roland-Garros et aux deux défaites consécutives de l’équipe de France de football en Uruguay et au Brésil, le tout en quelques jours à peine, en fin de semaine dernière. Si l’interrogation du journaliste, prise telle quelle, avait du sens, replacée dans son contexte elle prouvait la rouerie d’une profession qui ne manque pas d’air pour nous vendre allumettes et extincteur avec enthousiasme.

Reprenons le cas Tsonga. Durant les jours précédant le match, tous les journalistes de tous les médias, n’ont fait que nous promettre du beau et du bon, notre compatriote chez lui à Paris ne pouvait que réussir un grand match et même, superstition des chiffres, certainement succéder à Yannick Noah, trente ans après la dernière victoire d’un Français à Paris. Ca, c’était l’argument sentimental fatal, celui qui propulse notre petit cœur de franchouillard vers les nuages bleutés de la félicité et de l’orgueil national enfin satisfait. Du coup, même ceux que le tennis n’intéresse pas ce sont sentis concernés par ce qui s’annonçait comme « l’évènement » à ne pas manquer, celui qui déclencherait des tweets en rafale.

Je n’ai rien contre Tsonga, mais ces pronostics enfiévrés ne s’appuyant sur rien de concret ne pouvaient que finir en eau de boudin. Notre tennisman est un bon joueur, mais sur terre battue et face à la concurrence restant en lice, ses chances d’emporter le saladier étaient quasi nulles, sportivement parlant. Rien n’est jamais joué d’avance, c’est la beauté du sport, si on n’y croit pas on ne peut réussir etc. je connais la chanson, toujours est-il que le résultat est là, il a été torché, point barre. Le soufflé de l’enthousiasme est retombé plus rapidement qu’il n’avait levé et les journalistes sont passés à autre chose.

Pour le football c’est pareil. Notre équipe nationale n’est qu’une toute petite équipe, comparée aux autres nations, mais il n’empêche, dès qu’on peut raviver le souvenir de notre victoire en coupe du monde – qui date de 1998 quand même, un bail donc – les journalistes s’en gargarisent, partant du principe que si on l’a fait une fois, on peut le refaire. Certes, dans l’absolu, le raisonnement se tient. Mais les faits ? On n’oublie toujours les faits concrets, les éléments d’analyse indiscutables. Quel est le palmarès de notre équipe ces dernières années ? Rien, désert de Gobi.

Que les supporters s’emportent, c’est normal, c’est leur raison d’être et ils œuvrent pour le bien de notre Onze tricolore, mais les journalistes ? On en revient toujours à eux, sont-ils supporters ou journalistes ? Ca fait quand même une sacrée différence d’approche ! Un minimum d’objectivité serait le bienvenu car c’est quand même ce que je crois être la base de leur métier.

En fait ils travaillent dans leur intérêt personnel uniquement. Avant les rencontres ils survendent les matchs pour faire vendre leurs journaux ou attirer les foules sur leurs chaînes de télé et après les défaites ils font des titres ou des débats « bidon » pour analyser les mauvais résultats et une fois encore, faire venir à eux les lecteurs ou téléspectateurs déçus et qui veulent des explications.

En jouant sur les deux tableaux, ces journalistes font monter eux-mêmes cette mayonnaise déprimante qui devient in fine, leur véritable fonds de commerce ! 

Lundi matin, sur une radio que je ne nommerai pas, un journaliste bien connu dont je tairai le nom, interviewait un sociologue qui restera anonyme ici, en ces termes « Les mauvais résultats des sportifs français ne participent-ils pas à la morosité générale ? ».

La question faisait référence, comme vous l’avez compris, à l’élimination sans gloire de Tsonga en demi-finale de Roland-Garros et aux deux défaites consécutives de l’équipe de France de football en Uruguay et au Brésil, le tout en quelques jours à peine, en fin de semaine dernière. Si l’interrogation du journaliste, prise telle quelle, avait du sens, replacée dans son contexte elle prouvait la rouerie d’une profession qui ne manque pas d’air pour nous vendre allumettes et extincteur avec enthousiasme.

Reprenons le cas Tsonga. Durant les jours précédant le match, tous les journalistes de tous les médias, n’ont fait que nous promettre du beau et du bon, notre compatriote chez lui à Paris ne pouvait que réussir un grand match et même, superstition des chiffres, certainement succéder à Yannick Noah, trente ans après la dernière victoire d’un Français à Paris. Ca, c’était l’argument sentimental fatal, celui qui propulse notre petit cœur de franchouillard vers les nuages bleutés de la félicité et de l’orgueil national enfin satisfait. Du coup, même ceux que le tennis n’intéresse pas ce sont sentis concernés par ce qui s’annonçait comme « l’évènement » à ne pas manquer, celui qui déclencherait des tweets en rafale.

Je n’ai rien contre Tsonga, mais ces pronostics enfiévrés ne s’appuyant sur rien de concret ne pouvaient que finir en eau de boudin. Notre tennisman est un bon joueur, mais sur terre battue et face à la concurrence restant en lice, ses chances d’emporter le saladier étaient quasi nulles, sportivement parlant. Rien n’est jamais joué d’avance, c’est la beauté du sport, si on n’y croit pas on ne peut réussir etc. je connais la chanson, toujours est-il que le résultat est là, il a été torché, point barre. Le soufflé de l’enthousiasme est retombé plus rapidement qu’il n’avait levé et les journalistes sont passés à autre chose.

Pour le football c’est pareil. Notre équipe nationale n’est qu’une toute petite équipe, comparée aux autres nations, mais il n’empêche, dès qu’on peut raviver le souvenir de notre victoire en coupe du monde – qui date de 1998 quand même, un bail donc – les journalistes s’en gargarisent, partant du principe que si on l’a fait une fois, on peut le refaire. Certes, dans l’absolu, le raisonnement se tient. Mais les faits ? On n’oublie toujours les faits concrets, les éléments d’analyse indiscutables. Quel est le palmarès de notre équipe ces dernières années ? Rien, désert de Gobi.

Que les supporters s’emportent, c’est normal, c’est leur raison d’être et ils œuvrent pour le bien de notre Onze tricolore, mais les journalistes ? On en revient toujours à eux, sont-ils supporters ou journalistes ? Ca fait quand même une sacrée différence d’approche ! Un minimum d’objectivité serait le bienvenu car c’est quand même ce que je crois être la base de leur métier.

En fait ils travaillent dans leur intérêt personnel uniquement. Avant les rencontres ils survendent les matchs pour faire vendre leurs journaux ou attirer les foules sur leurs chaînes de télé et après les défaites ils font des titres ou des débats « bidon » pour analyser les mauvais résultats et une fois encore, faire venir à eux les lecteurs ou téléspectateurs déçus et qui veulent des explications.

En jouant sur les deux tableaux, ces journalistes font monter eux-mêmes cette mayonnaise déprimante qui devient in fine, leur véritable fonds de commerce ! 


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