Je me suis achetée une salopette, je ne suis pas raisonnable. La salopette n’est pas plus de mon âge, mais j’ai été sage trop longtemps, pour ne pas satisfaire mes désirs et me préoccuper du quant dira t’on.
Mais là n’est pas la question. Le risque de la salopette est de transformer la femme en ramasseuse de patate russe, et celle qui m’évitait le plus cet écueil, je l’ai trouvée chez Zara. Elle est presque parfaite. Presque, parce que consciencieusement élimée et parsemée de trous nullement accidentels ni dus au hasard, dont je ne peux m’expliquer la présence, et qui m’ont fait hésiter. Mais bon, j’ai eu une semaine difficile, une de plus me direz vous, besoin de me faire plaisir, me faire du bien, j’ai succombé.
Je l’ai arborée, et dresse le bilan. Tout d’abord, la vêtir, n’est pas une mince affaire. Le passage des jambes se révèle compliqué, ne pas se tromper de trou, dégager les orteils qui par erreur émergent de ceux pas prévus à cet effet. J’enrage, persiste, insiste, finis par y arriver, me promets de me mettre au ravaudage, à la customisation sous peu, dès que j’en aurais le courage, suis consciente que ce n’est pas demain la veille. Je ferme les boutons, et là c’est chaque fois pareil, la lanière que par flemme je n’ai pas détachée s’est logée entre mes fesses. Je recommence, tâtonne pour pour définir la longueur adéquate des sus dites lanières.
Un collier pour féminiser la bête, me voilà enfin prête, prête pour faire ma belle, en tout confort. Que je crois. Car ce machin est une connerie, à moins que ce ne soit moi la conne, un trompe couillonne. Essayez donc de vous assoir avec ce machin et vous me comprendrez, vous avez le choix entre deux options, le cisaillage des épaules, le tronçonnage du petit bassin (remarquez que j’ai fait des progrès, je n’ai pas utilisé de termes vulgaires et animaliers), et vous transformez en Mimi Mathie. Et puis vient la levée du corps et le réajustement en toute élégance et contorsionnements, bravant le ridicule, réinsérant le TEE à sa place. Que du bonheur !
Donc, vous l’aurez deviné, cette salopette je l’adore. Si si, je l’adore, et mes amis mes amours n’ont pas fini de me voir l’arborer, pester, me ridiculiser. M’en fous, je l’aime, et puis faut souffrir pour être belle. Non ?
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