J'ai été un Englishman à New York.
C'était pratique, je ne connaissais pas New York, et je n'avais pas ce fluide chaud dans la voix, l'anglais, ni toutes ses sous-munitions à éclabousser l'accent de la Reine.
Puis j'ai ôté mes petits souliers.
Les petits pas dans les grands, sur les braises de feux de brousse encore à courir, les petits pas dans les grands d'une ivresse mal éteinte, d'une grosse soif à toujours revenir, les petits pas dans les grands tournants de la ville sombre j'ai perdu le contrôle de mon identité tombée par terre.
Il y a des papiers qui disent vrai comme des souliers qui chaussent petit.
Dans la ruelle l'échoppe d'un faussaire aux mains nues, on y vient sans identité menottante pour admirer coi l'art de tout fausser, s'il ne devait en rester qu'un, fausser ce vrai qu'on ne connaît même pas en réécrivant ce qu'on n'épuise pas.
Il est temps d'être un Africain à Paris, Tiken Jah Fakoly est encore un Ivoirien au Mali, sachant reprendre sans se méprendre. L'ère est tellement méchante, c'eût été dommage d'être en plus d'un langage de papier glacé pour cet instant t présent et brûlant.
L'art de vous parler quand ça vous chante ne fausse rien, ou pas toujours, et en attendant de redevenir étranger quelque part, même le plus légalement du monde:
Tiken Jah Fakoly - Africain a Paris
envoyé par Tiken-Jah-Fakoly
Maman, je pense à toi, je t'écris
Deux, trois étoiles ...
Tu vois, faut pas que tu trembles ici
J'ai un toit et un peu d'argent
On vit là, tous ensemble, on survit
On n'y manque presque de rien
C'est pas l'enfer ni l'paradis
D'être un africain à Paris
Oh-oh, la paix en exil
Etranger dans votre ville
je suis africain à Paris x2
Sais-tu qu'ils nous ont promis des places
Mais c'est par la voie des airs
Elles ne sont pas en première classe
C'est un oiseau nommé Jean-Pierre
En attendant que l'oiseau s'envole
De mémoire aux doigts de fée
On tournait autour des casseroles
Un soleil au bout de ma vie
Oh-oh, la paix en exil
Etranger dans votre ville
Je suis africain à Paris
Et du dimanche au dimanche aussi
Je ne fais que travailler
Tu vois j'en ai de la chance ici
J'aurais bientôt mes papiers
Maman, ch'ais que tu as l'habitude
De trop vite être affolée
Surtout n'est pas d'inquiétudes
Si un hôtel a brûlé
Oh-oh, la paix en exil
Etranger dans votre ville
Je suis africain à Paris
"Englishman In New York", Sting
I don't drink coffee I take tea my dear
I like my toast done on one side
And you can hear it in my accent when I talk
I'm an Englishman in New York
See me walking down Fifth Avenue
A walking cane here at my side
I take it everywhere I walk
I'm an Englishman in New York
I'm an alien I'm a legal alien
I'm an Englishman in New York
I'm an alien I'm a legal alien
I'm an Englishman in New York
If, "Manners maketh man" as someone said
Then he's the hero of the day
It takes a man to suffer ignorance and smile
Be yourself no matter what they say
I'm an alien I'm a legal alien
I'm an Englishman in New York
I'm an alien I'm a legal alien
I'm an Englishman in New York
Modesty, propriety can lead to notoriety
You could end up as the only one
Gentleness, sobriety are rare in this society
At night a candle's brighter than the sun
Takes more than combat gear to make a man
Takes more than a license for a gun
Confront your enemies, avoid them when you can
A gentleman will walk but never run
If, "Manners maketh man" as someone said
Then he's the hero of the day
It takes a man to suffer ignorance and smile
Be yourself no matter what they say
I'm an alien I'm a legal alien
I'm an Englishman in New York
I'm an alien I'm a legal alien
I'm an Englishman in New York