Pour ce faire, ils ont fait encore une fois ce qui est le plus simple: augmenter les recettes. Autrement dit, il s’agit d’une nouvelle hausse d’impôts. Cela contredit les engagements pris par le gouvernement. Certes, ceux de Cahuzac en janvier peuvent être remis en cause quand on connait sa propension au mensonge. Mais qu’en est-il des déclarations faites il y a à peine 2 mois par le chef de l’état? Le 28 mars notre président annonçait devant tous les français qu’il n’y aurait « pas d’effort supplémentaire pour les Français ».
A priori cette hausse était nécessaire pour sauver cette branche déficitaire. Pourtant des voix s’élèvent pour expliquer que ce n’est pas tout à fait le cas. En effet, cette branche souffre de 2 effets conjugués: celui de la crise qui fait baisser les recettes et un versement effectué depuis 2011 de plus de 4 milliards d’euros pour financer une partie de la branche retraite! Les analystes estiment ainsi qu’en dépit de cette conjoncture défavorable, l’équilibre reviendra de façon naturelle entre 2016 et 2019.
Dans ce cas, pourquoi agir dans l’urgence et continuer à augmenter une pression fiscale déjà (trop) importante?
Encore une fois,cela traduit le manque d’imagination de nos gouvernants (ainsi que de certains journalistes!). Nous avons déjà parlé plusieurs fois du déficit et le gouvernement cherche à limiter la casse. Cette décision n’apparaît donc que comme un prétexte pour colmater tant bien que mal une partie de ce déficit abyssal. Et lorsqu’on parle de déficit, on ne voit que 2 solutions :
- Faire des économies, mais cela demande du courage politique. Et l’expérience montre que ce n’est pas la qualité la mieux partagée au sein de notre classe politique
- Augmenter les recettes en jouant sur les impôts. C’est tellement plus facile que c’est quasi systématiquement la solution choisie depuis des décennies.
Pourtant une autre voie existe: l’emploi se dégrade à un rythme effrayant diminuant dans notre pays. Si les énergies étaient réellement mobilisées pour endiguer ce fléau, les recettes augmenteraient mécaniquement en faisant diminuer une partie des reversements. Pas sûr que les emplois d’avenir et le recrutement de 60 000 enseignants suffisent à cela. Alors en attendant, on essaie la méthode Coué « A la fin de l’année nous serons dans une baisse du nombre de chômeurs». Voilà de quoi nous inspirer confiance!