La technologie mobile n’est pas encore maitrisée par les collectivités territoriales. De nombreux projets et décideurs du secteur public s’intéressent de plus en plus à la question.
La nécessité d’adoption des technologies mobiles au sein des entreprises et des organismes n’est plus à remettre en cause. Plusieurs études ont déjà prouvé les bienfaits que pouvaient apporter ces technologies sur le rendement d’une organisation ou sur les capacités des employés à travailler de manière plus participative avec leurs collaborateurs. A l’occasion du 24e Congrès du Coter Club, qui s’est tenu le 4 juin 2013 à Saint-Etienne, Markess International s’est intéressé aux usages mobiles et ubiquitaires dans l’organisation d’une ville, à la fois du point de vue des utilisateurs, les citoyens, et d’une des parties prenantes, les collectivités territoriales. Il apparaît que si les collectivités territoriales veulent mettre en place des services numériques afin de se diriger vers une ville intelligente et donc connectée, « les modalités d’adoption des technologies mobiles font encore face à des contraintes d’ordre organisationnel », indique à L’Atelier Aurélie Courtaudon, analyste chez Markess International.
Organisation et mobilité
« Les collectivités doivent changer. Elles ont besoin d’arrêter de fonctionner en silo et de revoir leur mécanique interne. » Dans l’étude « L’Evolution du poste de travail à l’ère de la mobilité », que Markess mène en ce moment, 50% des décideurs des collectivités territoriales déclarent privilégier pour l’instant la mise en œuvre de services de paiement en ligne et d’applications à l’intention des citoyens comme le support fourni par les services de géolocalisation de services publics. Cette démarche de numérisation s’inscrit dans une approche citoyenne de la ville intelligente où, avant toute chose, les services doivent répondre aux besoins des utilisateurs-citoyens.
La mobiquité, cheval de bataille de la ville intelligente
Le concept de mobiquité, l’accès instantané à Internet depuis n’importe quel lieu et n’importe quel type d’appareil, serait au cœur des considérations des collectivités territoriales pour engager les villes vers la mobilité. « Il n’y a pas de contraintes technologiques pour le moment, fait remarquer l’analyste de Markess International, mis à part l’installation d’une infrastructure à très haut débit. Nous possédons déjà les outils technologiques nécessaires. » L’organisation en silo, citée précédemment, est aussi un frein à l’utilisation des technologies mobiles. « Il faut faire des choix technologies adaptables à toutes les parties prenantes », conclut Aurélie Courtandon. Ces points de vue ne sont pas sans rappeler l’approche soulevée par Carlos Moreno qui affirmait récemment à L’Atelier que « l’on doit concevoir les services en s’adaptant au citoyen ».