Le secteur du jeu-vidéo, entre mutations et évolutions

C'est aujourd'hui, 10 Juin que s'ouvre l'E3 (Electronic Enternainment Expo), le plus grand salon mondial dédié au secteur du jeu vidéo.

Au-delà de cette exposition, avouons-le, un peu geek, les producteurs de consoles et jeux s'en donnent à coeur joie pour exposer leurs derniers nés.

Alors que Microsoft et Sony ont déjà présenté leurs consoles next-gen, à savoir la Xbox One et la PS4, c'est clairement une nouvelle ère vidéo-ludique qui débute. Nous ne reviendrons pas sur les prestations plus que mitigées dont nous ont fait part ces deux géants mais plutot sur l'évolution permanente dont bénéficie ce secteur, toujours à la pointe de la technologie. Certes ces 2 consoles sont attendues, et notamment pour sublimer l'arrivée des jeux next-gen, avec entre autres les très attendus The Last Of Us qui sort dans le courant de la semaine (14 Juin) ou encore Watch Dogs et GTA V qui sont attendus pour la fin de l'année.

La nouveauté sur ce salon repose essentiellement sur l'éclatement du secteur. Alors qu'avant il y avait la console de la salon et la console portable, sans oublier ce bon vieux pc, aujourd'hui l'industrie connaît de nouveaux segments; jeux mobiles, jeux sociaux, free-to-play (League of Legend, HoN...). Le secteur croît et attaque tous les supports.

Ceci étant dit, nous l'avons vu l'an passé avec la faillite de l'éditeur historique THQ, les studios classiques sont de plus en plus précautionneux quant au lancement de nouveaux jeux. Les plus grosses prod, qualifiées de "Triple A" (AAA) qui coûtent plusieurs dizaines, centaines de millions de dollars se font rares, et un projet mal abouti, conduit trop souvent à l'échec..

Au delà du développement de jeu AAA, que peuvent ils faire d'autres? C'est simple et dans l'ère du temps, faire du social. Par cela, les éditeurs entendent décliner leurs gros succès de consoles/PC sur mobiles et réseaux sociaux. Les joueurs sont ils les mêmes? Bien évidemment non. Les attentes sont elles semblables? Encore une fois, non. Et la réalisation est-elle au niveau? Troisième non, car ces jeux sociaux sont souvent des adaptations faiblardes de jeux à fort potentiel. C'est cette voie qu'a suivi Electronic Arts (EA) à l'origine de top ventes comme la série Battlefield par exemple qui s'est vu adaptée sur Kindle, iPhone et iPad.

Le gros succès de ces deux/trois dernières années repose essentiellement sur le free-to-play qui devient un modèle séduisant, moins coûteux qu'un gros titre, évolutif et surtout addictif. Les ventes de jeux classiques en boite étant en léger recul permanent. Ce modèle repose sur un système d'accès au jeu gratuit, mais avec une panoplie assez vaste de contenus additionnels (pas forcément obligatoires ni avantageux) qui, eux,sont payants.

Un autre acteur qui se démarque nettement reste Steam, qui a su construire une plateforme attractive, répondant aux diverses envies des joueurs (RPG, FPS, TPS..) et qui tire son épingle du jeu en ne vendant finalement que des produits dématérialisés.

Pour le mobile, les deux mastodontes que sont l'Américain Apple et le Coréen Samsung profitent de l'explosion des ventes de jeux sur mobiles, sur lesquels ils prennent une commission.

Le social est par contre plus dangereux, Zynga en est le parfait exemple. Des millions de joueurs, plusieurs jeux solides, même si en perte de vitesse et pourtant la société présente des résultats décevants car la monétisation de leur audience est plus que compliquée... C'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle supprime 500 postes et vise à se concentrer sur le jeu mobile en délaissant quelque peu les plateformes sociales.