Il y a maintenant plus de 10 jours de cela (toujours ce gros retard dans mes fichus billets, et je ne suis pas prêt de m'en sortir à court terme avec ce problème de riche), je suis allé rendre une petite visite du coté du Théâtre de la Croix-Rousse, endroit dans lequel je n’avais plus mis les pieds depuis quelques mois, la dernière fois n'étant pas forcément pour un excellent souvenir, dont d'ailleurs, je ne vous avais pas parlé.
Je ne sais s'il y a encore prescription pour les humilations publiques, et puis je risque, une nouvelle fois, de me ridiculiser en révélant cette anecdote, mais bon, en même temps, cela ne sera pas la premi
Hélas, victime d’un méchant rhume, j’avais eu la main malheureuse en prenant un cachet contre le rhume quelques minutes avant d’arriver au théâtre, et un cachet censé se prendre…. au coucher!!!….. Ainsi, vous devinez aisément la suite : malgré tous mes valeureux efforts, je n’avais pu lutter contre le sommeil qui me tiraillait, ouvrant un œil par intermittence et le refermant aussitôt sec, au grand dam de ma compagne qui me donnait des coups de coude, vu le bruit que je faisais (je suis du genre sommeil bruyant), et vu que Lacornerie en personne était placé juste derrière nous !!!
Ce qui était d’autant plus dommageable, c’est que, si j’avais réussi un peu à me réveiller grâce à l’entracte et à l’expresso serré que j’avais demandé au bar, la seconde partie que j’ai pu voir presque dans mon état normal m’avait semblé moins réussie et plus décousue que les bribes de la première partie que j’avais pu entr’apercevoir entre deux ronflements, ce que ma compagne m’avait d’ailleurs confirmé.
Ce qui était d’autant plus ironique dans l’histoire, c’est que le lendemain de cette soirée, me sentant bien mieux (le cachet avait doublement produit son effet !!!), nous avons déjeuné, ma compagne et moi, dans un des restaurants du quartier, et assis juste à la table collée à nous, figurait Jean Lacornerie en personne (accompagné, d’après la teneur de leurs conversations, d’un ami metteur en scène évoluant dans l'Est de la France, mais que je n’ai su reconnaitre)…. Évidemment, je n’ai pas osé lui dire que j’avais vu sa pièce la veille, pétrifié que j'étais à l’idée qu’il m’ait vu piquer du nez !!!
Bref, je n’avais plus eu l’occasion de retourner dans ce beau théâtre, cet établissement dont le projet ne peut que me séduire puisqu'il est un des seuls de la région (avec celui d'Oullins et de Villefranche, mais situés un peu trop loin pour moi) qui fusionne aussi frontalement théâtre et musique, en vertu des principes de base qui animent qui anime Jean Lacornerie, qui a dédié cette structure au théâtre musical sous toutes ses formes.
Et lors de cette présentation de saison 2013-2014, l'hôte de ces lieux avait tout fait pour nous
Après un plaisant intermède musical lancé avec brio par la chanteuse écossaise Tina Maye, accompagné du pianiste Jamal Moquadem, le maitre de cérémonie en personne, ainsi que la directrice adjointe du théâtre Anne Meillon, sont entrés sur la scène du théâtre.
Ces deux têtes pensantes de la structure ont tout d'abord tenus à féliciter les 62 000 spectateurs de la saison en cours (5 000 spectacteurs de plus que la saison précédente, qui a dit que c'était la crise pour les théâtres?), puis se sont lancés dans la présentation des spectacles proprement dits en nous les détaillant un par un, avec, une fois sur deux, la présentation faite par le metteur en scène de la pièce en question.
Autrement dit, la soirée a duré beaucoup plus longtemps que prévu, mais par la force des choses, présentées de la sorte, toutes les pièces faisaient très envie.
Je ne pourrais bien sur pas toutes vous les citer, et j'inviterais tous ceux qui sont intéressés à aller voir directement le site du théâtre
En ce qui me concerne, mon attention a été toute particulièrement attirée par la nouvelle comédie musicale adapté d'un classique de l'âge d'or de la comédie musicale holywoodienne, Bells are ringings, que l'immense Vincente Minelli avait réalisé en 1960 (film sorti en France sous le titre pas terrible d'un Numéro du Tonnerre) et qui est un projet tout à fait excitant sur le papier du moins.
Et moi qui aime particulièrement la chanson à textes, j'ai également retenu le spectacle prévu pour mi décembre et intitulé Je Hais les gosses (euh, pour ma part, cela dépend des jours, et de l'humeur des miens :o) qui est en fait un tout de chant du groupe musical Entre 2 caisses, mis en scène par la reine Juliette et qui reprend des chansons de l'immense auteur compositeur Allain Leprest, qui avait écrit ses chansons d'abord pour les adultes, mais la nouvelle version de ces morceaux leur donne une portée plus enfantine pour un spectacle totalement familial!
D'ailleurs, nous avons eu droit en direct à la prestation du groupe sur la chanson titre du spectacle, et cela a fini de me convaincre d'y aller, réjoui que j'étais par l'energie et l'efficacité du quatuor, ainsi que la puissance du texte de Leprest :
Le metteur en scène Thomas Joly, présent ce soir là, a tenté de nous convaincre du bien fondé de cette durée et nous a certifié, que non, contrairement à ce qu'on pouvait penser de prime abord, on n'allait pas s'ennuyer pendant ce spectacle qui commencait à 14 h30 pour finir à 23h30!!.
Mais, évidemment, je ne pourrais pas parler des 21 autres spectacles sur un seul billet, et de toute façon il y a de fortes chances que je revienne dessus tout au long de l'année à venir....
En tout cas, une chose est sure : si jamais je vais voir un de ces spectacles en plein frima de l'hiver, ce coup ci, promis, je bannis les Actifed!!!
Crédit photo
entre 2 caisses : Emilie Polak
Henry VI : Nicolas Joubard